NDGquebec: Les connétables de NDG

Précisions

Les prêts qui me furent faits de nombreux documents me décidèrent à partager ces souvenirs avec la collectivité. Vos commentaires, souvenirs et suggestions sont les bienvenus, de même que vos corrections des erreurs ou omissions involontaires.

Notes :

Nous respectons le désir des individus de ne pas voir leur nom ou leur photo apparaître.

Pour lire les messages, toujours descendre après le "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

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On peut cliquer sur les photos pour les agrandir.

Les messages sont sujets à des mises à jour, sans autre avis.

Michel Gignac

Horaire de l'Exposition

Hommage à Simonne Tardif (Dumont), co-fondatrice du blogue et qui a écrit ce texte :

ÉLOGE DE L'ÉGLISE

Les cloches ont sonné pour la dernière fois dimanche le 29 juin 1997. Les portes de l'église Notre-Dame de Grâce dans Saint-Sauveur se sont fermées à jamais après une dernière messe solennelle dans l'église que remplissaient des résidents et d'anciens paroissiens heureux d'y revenir mais tristes de la voir fermer. La générosité de ces derniers avait permis de la conserver plusieurs années, permettant à la paroisse de célébrer son 70e anniversaire en 1994. Mais la baisse d'assistance aux offices avait fait diminuer les revenus, causant finalement la fermeture.

Depuis, des organismes ont essayé en vain de faire revivre ce temple merveilleux. Mais pendant ces années, la bâtisse s'est détériorée, ce qui fait que le Journal "Le Soleil" annonçait le 15 octobre 2008 : "L'église sera démolie d'ici Noël" pour faire place à des logements. Que de serrements de coeur pour ceux et celles qui y sont attachés !

Nous perdons donc définitivement notre belle église. Le curé-fondateur Édouard Lavergne en 1924 (voir photo), s'il voit son église débâtie, va certainement être très triste comme nous, les paroissiens. C'était un immeuble d'une grande qualité acoustique, classé édifice à "valeur patrimoniale élevée" par déclaration gouvernementale. Le glas a sonné mais je sais que toutes les personnes qui ont fréquenté ce temple en garderont de bons souvenirs.

L'église est maintenant démolie et, pour rappeler l'histoire de la paroisse, ce site "NDGquébec" se plaît à évoquer certains événements et certains aspects de la vie à NDG, à l'aide de photos, d'extraits de "La Bonne Nouvelle", le journal de la paroisse à ses débuts, etc. Les curés et vicaires dévoués, les constructeurs, les marguilliers, les bénévoles ne seront pas oubliés.

Simonne Dumont.
(Photo de l'église prise le jour de la fermeture.)

vendredi 31 juillet 2009

Les connétables de NDG

On l'a appelé de différentes façons. Chez nous on disait "le constable", comme dans la Bonne Nouvelle d'ailleurs. Dans le cahier du 70e anniversaire de Notre-Dame-de-Grâce, on l'appelait "le connectable". Mais je pense que l'orthographe exacte est "connétable", un peu en référence à ce titre attribué en France à celui qui a juridiction sur une "connétablie". Le dictionnaire Larousse le définit comme "le commandant suprême de l'armée" française. Mais je peux me tromper.

Dans la paroisse, on l'identifiait comme celui qui ouvrait la marche lors des différentes processions. Il maintenait l'ordre dans l'église et aux environs pendant les offices. Il était assermenté devant le magistrat comme officier de paix. Il en avait donc tous les pouvoirs. La Bonne Nouvelle de 1933 précisait :

"Aux termes de la loi S.R.Q. 3487, il a le droit et le devoir d'arrêter quiconque pendant un office religieux, causerait du désordre dans l'église ou autour de l'église, se tiendrait dans les passages ou sur le perron et qui, à l'invitation qui lui en serait faite, refuserait d'entrer ou de s'éloigner. Il a aussi le droit et le devoir d'empêcher qu'on se tienne debout en arrière de l'église, que l'on embarrasse les portes, et d'indiquer les places libres à ceux qui arrivent. Quiconque refuse d'obéir à ces directions et ordre du constable peut être passible d'une amende de $8.00 et à défaut de paiement de quinze jours de prison."

À NDG, la liste des connétables, peut-être complète, fut celle-ci :

J.-B. Laprise
Edmond Deslongchamps, assermenté en 1927 (photo ci-haut)
Armand Béland
Gaudiose (ou Gaudias) Drolet, désigné en 1933
Rosaire Drolet.

Nous retrouvons en photos ces deux derniers, père et fils, portant, en dessous de celles-ci, le costume que le titre leur conférait.