Paroisse Notre-Dame-de-Grâce

Ce site est consacré à la paroisse Notre-Dame-de-Grâce,
qui a été créée en 1924 et
réintégrée à la paroisse-mère Saint-Sauveur en 1997,
dans la ville de Québec.




EXPOSITION PERMANENTE





Messages les plus récents

Pour lire les messages les plus récents, TOUJOURS VOIR APRÈS LA SECTION "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Table des matières

Pour atteindre la table des matières, veuillez cliquer ICI puis voir après la section "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Historique de NDG en résumé

Pour se rendre à l'historique succinct de NDG, veuillez cliquer ICI puis voir après la section "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Précisions

Les prêts qui me furent faits de nombreux documents me décidèrent à partager ces souvenirs avec la collectivité. Vos commentaires, souvenirs et suggestions sont les bienvenus, de même que vos corrections des erreurs ou omissions involontaires.

Notes :

Nous respectons le désir des individus de ne pas voir leur nom ou leur photo apparaître.

Pour lire les messages, toujours descendre après le "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

La présentation est optimale en fonction de Windows XP, avec Firefox (Mozilla) comme navigateur et lorsque les fenêtres sont ouvertes à pleine largeur. À défaut de ces conditions, on risque de rencontrer des irrégularités.

On peut cliquer sur les photos pour les agrandir.

Les messages sont sujets à des mises à jour, sans autre avis.

Michel Gignac

Horaire de l'Exposition

À VISITER au
CENTRE COMMUNAUTAIRE ÉDOUARD-LAVERGNE,
390 Arago Ouest :

EXPOSITION permanente pour rappeler
la paroisse Notre-Dame-de-Grâce,
son curé fondateur et son église.

Elle peut être visitée surtout
le VENDREDI entre 9h et 21h,
le SAMEDI entre 9h et 15h,
(fermée le dimanche)

Pour ces jours et pour les AUTRES JOURS,
prière de s'entendre avec un préposé
(418-691-7190 ou 418-641-6252).

ENTRÉE GRATUITE

N.B. Liens vers les messages concernant l'Exposition :
inauguration
photos
crédits

Simonne Dumont (Tardif) 1920-2018

Simonne Dumont (Tardif) 1920-2018

Hommage à Simonne Tardif (Dumont), co-fondatrice du blogue et qui a écrit ce texte :

ÉLOGE DE L'ÉGLISE

Les cloches ont sonné pour la dernière fois dimanche le 29 juin 1997. Les portes de l'église Notre-Dame de Grâce dans Saint-Sauveur se sont fermées à jamais après une dernière messe solennelle dans l'église que remplissaient des résidents et d'anciens paroissiens heureux d'y revenir mais tristes de la voir fermer. La générosité de ces derniers avait permis de la conserver plusieurs années, permettant à la paroisse de célébrer son 70e anniversaire en 1994. Mais la baisse d'assistance aux offices avait fait diminuer les revenus, causant finalement la fermeture.

Depuis, des organismes ont essayé en vain de faire revivre ce temple merveilleux. Mais pendant ces années, la bâtisse s'est détériorée, ce qui fait que le Journal "Le Soleil" annonçait le 15 octobre 2008 : "L'église sera démolie d'ici Noël" pour faire place à des logements. Que de serrements de coeur pour ceux et celles qui y sont attachés !

Nous perdons donc définitivement notre belle église. Le curé-fondateur Édouard Lavergne en 1924 (voir photo), s'il voit son église débâtie, va certainement être très triste comme nous, les paroissiens. C'était un immeuble d'une grande qualité acoustique, classé édifice à "valeur patrimoniale élevée" par déclaration gouvernementale. Le glas a sonné mais je sais que toutes les personnes qui ont fréquenté ce temple en garderont de bons souvenirs.

L'église est maintenant démolie et, pour rappeler l'histoire de la paroisse, ce site "NDGquébec" se plaît à évoquer certains événements et certains aspects de la vie à NDG, à l'aide de photos, d'extraits de "La Bonne Nouvelle", le journal de la paroisse à ses débuts, etc. Les curés et vicaires dévoués, les constructeurs, les marguilliers, les bénévoles ne seront pas oubliés.

Simonne Dumont.
(Photo de l'église prise le jour de la fermeture.)

dimanche 31 mai 2009

Le parc de la Grotte NDG sert à nouveau de cadre pour du théâtre.

Le metteur en scène Frédéric Dubois était de retour en 2009 pour présenter du théâtre au parc de la Grotte de Notre-Dame de Grâce. On se rappellera qu'il avait utilisé ce cadre à l'été 2008 pour offrir la pièce de théâtre "La Cerisaie" de Tchékov de la troupe le Théâtre des fonds de tiroirs. Cette fois-ci, pendant trois soirées, 28, 29 et 30 mai 2009, il a préparé ce qu'il a appelé un "spectacle déambulatoire" en continu, dans le cadre du 10e Carrefour International de Théâtre qui s'étend du 26 mai au 13 juin, comprenant la participation entre autres de la France, la Belgique et la Lettonie, et qui devient annuel, selon la directrice artistique Marie Gignac. L'expérience intitulée "Où tu vas quand tu dors en marchant ?" regroupait 200 artistes et figurants et se déroulait en six lieux de la basse-ville de Québec : le Parc Lucien-Borne, le parc de la Grotte NDG, le Boulevard Langelier, des autobus, la rue Saint-Joseph et le parvis de l'église Saint-Roch. Attardons-nous aux deux sites qui concernent NDG.

Après la première scène appelée "Jardins secrets", au parc Lucien-Borne, entre la côte Sherbrooke et la côte Salaberry, et la descente par la promenade du côteau Sainte-Geneviève, la seconde étape titrée "Apparitions" se déroulait dans le parc de la Grotte Notre-Dame-de-Lourdes. Le programme officiel en décrit ainsi le contenu :
"L'étonnante Claudie Gagnon (multidisciplinaire) vous convie à un parcours dans le Parcours. Elle habillera la forêt en y déposant çà et là des tableaux vivants, parfois drôles, parfois déjantés. Des musiciens hanteront également la forêt. Une ambiance surréaliste où l'étrangeté côtoiera le clownesque."
L'action se déplaçait ensuite au Boulevard Langelier, dans l'allée centrale de la partie au sud du Boulevard Charest, appartenant donc à la fois aux paroisses Notre-Dame de Grâce et Jacques-Cartier. L'activité proposée, appelée "Dormance mécanique", était offerte par le musicien et concepteur sonore Pascal Robitaille :
"Alchimiste musical, le créateur a inventé des machines à sons qui vous mèneront du crépuscule au sommeil profond. De la machine à scintiller aux machines à grenouilles en passant par les machines à ronfler, vous traverserez les étapes de l'endormissement les yeux ouverts et l'oreille éveillée."
J'y suis allé samedi, le seul soir où il n'y avait pas de pluie. Il y avait en bonus la présence de camions de pompiers. Pensant d'abord que cela faisait partie du spectacle sonore, j'ai été informé qu'il y avait un vrai début d'incendie ! Malgré la difficulté à entendre les "musiques" produites par les différentes tables tournantes, il était quand même agréable de constater que le Boulevard Langelier (sud) était à nouveau, comme dans le bon vieux temps, le lieu d'un rassemblement, après plusieurs décennies si je ne me trompe pas.

Michel.
(merci au Journal de Québec du 26 mai pour la photo de Stevens Leblanc montrant les préparatifs)

vendredi 29 mai 2009

Déjà 15 ans depuis le 70e anniversaire de NDG.

C'était dimanche le 29 mai 1994 que fut célébré le soixante-dixième anniversaire de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce. Le programme, préparé par un comité d'organisation avec la participation des marguilliers, comprenait entre autres:

16h. Messe solennelle d'action de grâce, présidée par le curé André Ferland.

Un mot de bienvenue fut lu par M. Michel Paquet .
M. le curé fit ensuite le présentation des anciens curés, vicaires, des prêtres et religieux enfants de la paroisse qui célébraient avec nous.
L'homélie fut faite par le Père Jean-Marc Roberge, trinitaire, enfant de la paroisse.

C'était beau de voir notre église presque pleine.

18h. Rencontre au Centre Édouard-Lavergne avec M. Yvan Gignac comme maître de cérémonie. Un vin d'honneur était servi aux invités ; on mentionne M. Jacques Fiset, conseiller municipal, M. Michel Latour, représentant de la Caisse Populaire et M. Réjean Gignac, de la Corporation des Loisirs, qui prirent la parole.

Aussi, six paroissien-ne-s furent honoré-e-s et reçurent une plaque souvenir pour leur dévouement :
Mme Jeanne Levesque (sécrétaire de la fabrique),
M. Valère Marcoux (chantre),

M. Émilien Dion (à titre posthume, en tant que bénévole et auteur de notre Chemin de Croix),
M. Rosaire Drolet (connectable alors hospitalisé),

M. Paul-Henri Plante (organiste) et
M. Gilbert Savard (sacristain).

19h. Buffet pendant lequel furent prononcés quelques discours et éloges de la paroisse par les dignitaires. L’environnement comportait l’exposition de divers objets et photos et un kiosque de la Caisse Populaire.


Le repas se termina par les Grâces avec promesse de recommencer d'autres rencontres.

20h30 Retrouvailles entre résidents et anciens paroissiens (la jasette quoi...)

Un album-souvenir était remis à chaque famille présente, préparé par Sr. Jeanne-d'Arc Sylvain et Mme Simonne Dumont

Parmi les personnes remerciées on retrouve :
Sr. Ghislaine Côté et le comité de liturgie pour la préparation de la messe,
Sr. Marie Berthe Gagnon et la chorale pour le chant de la messe,
M. Paul-Henri Plante comme organiste,
Mme Cécile Delisle pour les décorations à l'église et au Centre Communautaire,
M.Gilles Sanfaçon pour la captation de la cérémonie sur vidéo,
tous les généreux annonceurs de notre album-souvenir comme les Chevaliers de Colomb, la Caisse Populaire, les marchands de la paroisse, etc…


La soirée ne fut pas assez longue, au dire de plusieurs, pour rencontrer et jaser avec tout le monde.

Un rendez-vous est donné pour le 75e anniversaire, évènement qui ne se réalisera malheureusement jamais, suite à la fermeture en 1997.

L'année du 70e anniversaire allait se terminer un an plus tard, avec une messe extérieure dans la cour du Centre Communautaire, à l'occasion de la Saint-Jean Baptiste. Cette messe fut suivi d'un goûter. Tout le monde semblait heureux de s'y retrouver encore une fois.

Mme Simonne Dumont et Michel (photos personnelles de Simonne Dumont).

vendredi 22 mai 2009

Historique de la Garde Sainte-Jeanne-d'Arc, PARTIE 2 : activités et loisirs.

Je rappelle que ce texte est tiré du cahier du 25e anniversaire de la Garde par Jean Clément de la célèbre famille Clément, où on trouve l'histoire de cette garde paroissiale jusqu'en 1956.

HISTORIQUE de la Garde Sainte-Jeanne-d'Arc (1931-1956) PARTIE 2 : activités et loisirs,

par Lucien Clément et Edmond Turgeon.

"Ne voulant pas trop étendre cette histoire de notre Garde, qui demanderait des pages et des pages, en racontant tous les faits saillants de cette période de vingt-cinq ans, nous nous contenterons, maintenant que nous avons une connaissance assez précise des débuts de notre Garde, de repasser ensemble les faits et gestes dans leur généralité sans nous arrêter aux particularités, à moins d'une raison importante.

Depuis sa fondation, la Garde a toujours pris une part active à toutes les démonstrations religieuses, civiles ou patriotiques en la ville de Québec, et à l'extérieur, lorsque ses services furent requis. Elle rehausse toujours par sa présence l'éclat des fêtes. Notre Garde a toujours eu le privilège, depuis sa fondation, d'escorter le saint Sacrement, aux processions extérieures de la Fête-Dieu et du Sacré-Coeur. Elle est reconnue comme une association des plus actives par ses organisations de toutes sortes dans la paroisse. Dieu sait combien il en faut du travail et de l'organisation pour faire vivre un corps aussi dispendieux qu'une garde. Elle est toujours prête à rendre service à toute la population de la paroisse Notre-Dame de Grâce.

Comme toute chose qui va bien doit avoir ses petites peines, la Garde, en 1941, se voit obligée de se séparer de son aumônier, l'abbé Edouard-V. Lavergne, lequel doit, pour cause de santé, quitter la paroisse. Il fut remplacé par le curé actuel (N.D.B. en 1956) de la paroisse, le chanoine Joseph Falardeau, notre deuxième aumônier, qui se dévoua comme son prédécesseur aux bonnes fins de la Garde.

Le principal but de la Garde, est de grouper les jeunes gens qui désirent passer utilement leurs loisirs, recevoir une directive dans la poursuite d'un idéal élevé et trouver un lieu où ils peuvent se récréer honnêtement.

Les avantages sont les suivants:
1) Rencontrer des amis capables de lui donner le bon exemple et travailler en collaboration dans l'Action catholique;
2) Le grand honneur de figurer au premier rang dans toutes les fêtes paroissiales;
3) D'apprendre à économiser, grâce à la Caisse de Noël qu'un membre a à coeur de ramasser les soirs d'exercices;
4) Les honneurs militaires lors d'un mariage;
5) Lors des naissances, recevoir cadeau et souhaits;
6) Dans la mortalité, le membre a toujours la sympathie de tous les membres.Il ne faut pas oublier de citer les oeuvres d'Action catholique que la Garde se fait un devoir de remplir:
1) Service d'église à tous les dimanches et fêtes et autres cérémonies religieuses de la paroisse;
2) Retraite fermée annuelle;
3) La garde du saint Sacrement, jour et nuit, aux Quarante-Heures et le Jeudi saint;
4) Elle est fière d'aider aux quêtes spéciales faites partout dans la ville, à noter la quête du « Bas Blanc» et la «Guignolée ».

Du côté des oeuvres paroissiales, la Garde a la direction de la salle paroissiale et elle est fière d'accomplir la tâche avec promptitude et persévérance.

La Garde est paroissiale mais, en autant que la chose est possible, elle étend son rayon d'action. C'est pourquoi, depuis juillet 1950, elle assume le service d'ordre également en la paroisse Sainte-Marie-Médiatrice, de Château d'Eau, sur la demande de M. l'abbé Léger Robitaille, curé de la paroisse.

C'est également en cet endroit du comté de Québec que les directeurs ont fondé une colonie de vacances. En effet, ce n'est pas bon de toujours travailler sans relâche. Il faut se divertir de temps à autre. C'est pour cela que la direction de la Garde fonda, en 1942, la Villa Jeanne-d'Arc. C'est l'endroit idéal pour tous ses membres et leur famille. Ils se réunissent afin de se délasser durant les mois d'été. Ceux qui désirent y demeurer avec leur famille durant la saison estivale en ont plein droit. Plusieurs divertissements sont en cours. Entre autres: le tennis, les anneaux, la balle-molle, le canotage et autres jeux. C'est aussi pour sauvegarder la vie familiale, but principal, que les directeurs ont érigé cette colonie. Ils ont bien réussi, car, à la Villa Jeanne-d'Arc, tous vivent vraiment la vie de famille. Nous citons le dévouement de notre chapelain du temps, l'abbé Gérard Gosselin, qui nous a grandement soutenus par ses conseils et son travail à notre réalisation de notre colonie de vacances.

Outre ces divertissements, la Garde a, durant la saison hivernale, sa ligue de quilles, à laquelle le membre avec sa compagne a le plaisir d'appartenir. Des trophées sont accordés aux plus méritants, lesquels trophées sont remis lors de la clôture de la ligue par un banquet.

Citons que la Garde, sous la direction du garde H. Plante, lequel fut remplacé par lieutenant Edmond Turgeon, eut une chorale mixte durant plusieurs années. Cette chorale se distinguait surtout par les chants mimés, lors des soirées récréatives de la Garde."

(à compléter)

Michel.
(la photo de groupe montre la participation de la Garde aux noces d'or de M. et Mme Georges Clément en 1942.)

lundi 18 mai 2009

La fête de Dollard de 1926 et un souvenir personnel concernant le curé Lefebvre.

Quelques semaines seulement après l'inauguration de la nouvelle église, la paroisse célébrait en grand la fête de Dollard. Voici l'annonce parue dans la Bonne Nouvelle qui indiquait le programme de la journée :
Pour donner une idée du répertoire lyrique qu'on retrouvait dans ces célébrations à la salle paroissiale, on trouve sur internet les auteurs de cette opérette en un acte, "Le Moulin des oiseaux" datant de 1857. La musique avait été composée par Luigi Bordese, un italien né en 1815 à Naples et mort à Paris en 1886. Quant au texte, l'auteur en était le librettiste et écrivainfrançais Édouard Plouvier né en 1821, qui s’est éteint à Paris en 1876.

Sans connaître ces jeunes filles, j'ai beaucoup d'admiration pour ces résidentes ordinaires de la paroisse, et pour leur directeur ou directrice, qui ont appris et exécuté cette oeuvre probablement inconnue. Le curé Lavergne soulignait dans la Bonne Nouvelle suivante que la Chorale des Enfants de Marie avait interprété "de façon si brillante" cet opéra comique de salon.

Toujours à la fête de Dollard, mais en 1969, j'ai un souvenir personnel. C'était la journée où le curé Gérard Lefebvre passait chez nous pour la visite paroissiale annuelle. Pour une rare fois, mon père était aussi à la maison à cette occasion. J'étais en train de dactylographier un travail pour le cours de grec à un bout de la table de cuisine. Quand je suis allé lui parler, il a dit se souvenir que, trois ans plus tôt, quand il était passé pour la visite paroissiale, j'étais assis au même endroit dans la cuisine à rédiger un devoir de latin (8e année), ce qui était exact. J'ai découvert cette journée-là que l'abbé Lefebvre, qui ne me connaissait pas personnellement, avait une excellente mémoire !

Michel.

jeudi 14 mai 2009

Historique de la Garde Sainte-Jeanne-d'Arc, PARTIE 1 : les débuts

J'ai eu la chance que me soit prêté, par l'entremise de Jean-Paul Castonguay, le cahier du 25e anniversaire de la Garde par Jean Clément de la célèbre famille Clément. On y trouve l'histoire de cette garde paroissiale jusqu'en 1956, qu'il serait trop long de retranscrire ici (avec de légères retouches) d'un seul jet. C'est pourquoi voici la première partie de cette rétrospective, traitant des débuts de l'organisme.

HISTORIQUE de la Garde Sainte-Jeanne-d'Arc (1931-1956) PARTIE 1 : les débuts.

par Lucien Clément et Edmond Turgeon.

"L'histoire de la Garde Sainte-Jeanne-d'Arc, Inc., remonte à l'hiver 1931, alors qu'un groupe de bons citoyens de la ville de Québec se réunissait, le 26 janvier, dans la demeure de M. Georges Clément et jetait les bases de l'organisation d'une garde. Après maintes réflexions, ils lui donnèrent le nom de Garde d'Honneur Jeanne-d'Arc. En effet, les fondateurs avaient à choisir entre les noms suivants: Garde Notre-Dame, Wolfe, ou Jeanne-d'Arc. Les membres fondateurs de ce mouvement, dont on retrouve les noms sur les chartes et la demande d'incorporation, étaient: MM. Georges Clément, Lucien Clément, Adjutor Leclerc, François Dion, Georges Dufresne, Henri Marier, Joseph Bouchard, Émile Mainguy, Arthur Lessard et René Goulet.

Après une étude sérieuse sur les possibilités de mener à bonne fin une telle entreprise, assuré du précieux concours de MM. Georges et Lucien Clément (anciens membres de la Garde Jacques-Cartier), principaux instigateurs de ce nouveau mouvement, on résolut de se mettre à l'oeuvre sans tarder. Et pour ce, séance tenante, les présents se donnèrent un président dans la personne de M. Georges Clément, décoré de la médaille de long service de la guerre de 1914 et tout à fait qualifié pour remplir cette fonction, et d'un commandant, M. Lucien Clément.

Confiants dans l'avenir, nos fondateurs courageusement se mirent à l'oeuvre et entreprirent une campagne intense de recrutement. Comme tout nouveau-né, les débuts furent lents mais vigoureux et fermes et ne tardèrent pas à montrer des fruits de succès. À l'assemblée suivante du 2 février, ces courageux débutants, ne voulant pas marcher à l'aveuglette, étudièrent une forme de constitution à être adoptée, afin de marquer la voie à suivre, les lois et règlements à observer et le but que la Garde se propose d'atteindre.

L'assemblée du 9 février, de cette même année, fait voir que nos fervents débutants poussent les choses de l'avant, car on peut lire, dans les minutes de cette date, qu'on y décida le modèle d'uniforme, à savoir tunique fermée de couleur brune avec gallons blancs et le képi avec l'insigne personnifiant sainte Jeanne d'Arc, entouré d'une couronne de feuilles d'érable et, ayant comme fond, deux épées croisées. Ce costume a survécu jusqu'à cette année, sauf que quelques changements furent apportés par décision unanime de la Garde.

Nous pouvons voir, par les minutes de l'assemblée du 18 mars 1931, que les fondateurs de la Garde se montraient très scrupuleux sur le choix des candidats, puisqu'au ballotage, pour acceptation dans les rangs, un candidat devait obtenir la majorité des votes. Plusieurs donnent leurs noms, s'approchent du nouveau mouvement, l'étudient sous toutes ses formes et tous ses aspects, et après avoir bien réfléchi sur les sacrifices nombreux qu'il fallait faire, à cause des exercices plusieurs fois la semaine, et aussi sur les sacrifices financiers qui s'imposaient, plusieurs se retirèrent des rangs. La sélection faite, on travailla fermement à faire de la Garde une association capable de figurer à l'avenir avec les autres sociétés d'une paroisse, en dépit de toutes les difficultés à traverser.

C'est alors que, rendu à ce point, les directeurs entreprirent des démarches afin de devenir paroissial. Après plusieurs entrevues avec le curé-fondateur de la paroisse Notre-Dame de Grâce de Québec, M. l'abbé Édouard-V. Lavergne, de regrettée mémoire, la Garde d'Honneur Jeanne-d'Arc fut admise au sein de ladite paroisse. Les membres commencèrent donc à se dévouer à l'oeuvre qu'ils avaient rêvée. Le bureau de direction reçut tout l'appui de M. le curé Lavergne, notre premier aumônier, qui leur céda un local au sous-sol de l'église. C'est là que la Garde avait ses exercices et ses réunions à tous les mercredis soirs.

Du côté spirituel, l'aumônier faisait tout ce qu'il pouvait pour les membres, lesquels se faisaient un devoir d'assister aux exercices, de faire le service d'ordre à l'église et à la salle paroisisale. Nous tenons à souligner ici les cérémonies religieuses auxquelles la Garde a apporté son grand concours: les Mercredis à Saint-Joseph, la Messe des Malades et bien d'autres qu'il serait trop long à énumérer. La Garde venait de faire un grand pas. Elle était donc appelée à vivre et, avec l'aide de Dieu, tous les obstacles furent surmontés.

Oui, les choses s'animent et progressent sensiblement, puisqu'en date du 19 février 1932, une charte d'incorporation est obtenue par la nouvelle Garde. La Garde d'Honneur Jeanne-d'Arc devint donc: Garde Sainte-Jeanne-d'Arc, Inc. C'est un corps public responsable et bien vivant. Voulant être des modèles pour les autres paroissiens, les fondateurs du nouveau mouvement prennent les précautions nécessaires pour réussir. C'est pourquoi les minutes mentionnent que tout membre, lorsqu'il est en uniforme, soit en parade ou garde d'honneur, et en toute autre circonstance, doit s'abstenir de boissons alcooliques, afin d'être toujours un modèle exemplaire pour la population de la paroisse Notre-Dame de Grâce et des autres paroisses environnantes qui de temps à autre prennent contact avec notre vie paroissiale.

Le premier président à paraître sur les rangs est donc M. Georges Clément; secondé du commandant Lucien Clément, du secrétaire archiviste Georges Dufresne et de l'aumônier, M. le curé Édouard-V. Lavergne, curé-fondateur de la paroisse. Au début de mai 1932, soit exactement un an et quatre mois après sa fondation, le bureau de direction assisté de l'aumônier choisissaient les devises de la Garde. Ce sont: Jésus Maria, Dieu seul est mon maître, Faisons gai visage et la prière de sainte Jeanne d'Arc, notre patronne.

Nos fondateurs, fiers de leur oeuvre et voulant la mener à bonne fin, se mirent résolument à la besogne, organisant: soirées récréatives, bazars, parties de cartes et concours de popularité. Le tout se succède, afin d'amasser les fonds nécessaires à l'administration de la Garde. Chacun y va de son idée, de son talent, de son dévouement et met ses qualités d'organisateurs en branle, pour la réussite du mouvement et son agrandissement précoce. Les membres, en plus de fournir de leur temps, en sacrifiant tous leurs loisirs, manifestaient leur désir de conduire à bien leur association.

Le premier membre honoraire civil à apparaître sur notre liste, est M. Albert Shields, nommé président des membres honoraires de la Garde. Nous reconnaissons aussi, dans cette classe, MM. J.-Wilfrid Dufresne, député de Québec-Ouest, Alexandre Brochu, Albert Miller, Joseph Renaud, et autres.

Faits à noter: il est intéressant de voir que nous avons encore (N.D.B. en 1956) dans nos rangs trois membres du tout début, soit le 26 janvier 1931, qui sont: major Georges Clément, lieutenant-colonel Lucien Clément et capitaine René Goulet. Outre ces trois fondateurs, nous remarquons deux autres membres, disons de la deuxième heure, que nous sommes fiers de nommer: lieutenant Alphonse Landry et sergent Napoléon Guénette. Honneur à ces braves héros, fidèles organisateurs et soutiens de notre Garde Sainte-Jeanne-d'Arc, Inc., de Notre-Dame de Grâce, de Québec."

À suivre.

Michel.
(La page de photos est tirée de la Bonne Nouvelle de 4 février 1933. Dans l'ordre habituel : lieutenant Georges Dufresne, capitaine A.-Joseph Bouchard, Albert Shields (président honoraire), lieutenant-colonel Georges Clément, le curé Édouard-V. Lavergne, major Lucien Clément, major Jules Royer, lieutenant Adjutor Leclerc et la mascotte Maurice Brochu.)

jeudi 7 mai 2009

Premières cérémonies religieuses dans la nouvelle église.

La paroisse de Notre-Dame de Grâce vivait la plus importante journée de sa relativement courte existence, ce 2 mai 1926.

Mais ce dimanche-là, il y eut d'abord des messes à la Chapelle (rue Signai) à 5:30 hres, 6:45 hres et 9:15 hres, et pour les enfants à 8 hres.

La grand'messe à 10.30 hres dans l'église nouvelle constituait l'événement principal des célébrations. Juste avant, les différents comités se réunissaient vers 10 hres à ces endroits :
Dans l'église: Les Dames de la Sainte Famille.
Dans la rue Sauvageau : les enfants des écoles.
Dans la rue Franklin vers la rue Victoria : la Ligue du Sacré Coeur.
Dans la rue Franklin entre les rues Sauvageau et Signaï : les Enfants de Marie.
Dans la rue Signai entre Arago et Franklin : les Hommes de la Congrégation.
Dans la rue Franklin entre le Boulevard et Signai : les Tertiaires.

L'itinéraire de la procession, sous un ciel clair et un soleil chaud, comprenait Signaï (la Chapelle du Couvent), Châteauguay, Boulevard Langelier, Arago jusqu'à l'église.

L'ordre de la procession fut :
I. La croix. 2 acolytes.
II. Garçons des écoles. Filles des écoles.
III. Bannière des Enfants de Marie. Jeunes Filles.
IV. Dames de la Paroisse. Bannière de la Sainte Famille.
V. Bannière du Tiers-Ordre.
VI. Drapeau de la Ligue du Sacré Coeur. Jeunes gens.
VII. Bannière des Congréganistes. Hommes.
VIII. Les chantres. La statue de la Sainte Vierge.

Les paroissiens ont eu l'honneur d'être escortés par les Zouaves de la Compagnie de Québec. Une invitation leur avait été faite à pavoiser et à décorer leurs maisons.

L'église ne fut ouverte qu'après la bénédiction par Monseigneur J.-Alfred Langlois. La messe fut chantée par l'abbé Guillaume Miville-Deschênes, enfant de la paroisse.Parmi ses remerciements, le curé Édouard-V. Lavergne allait plus tard en faire :

Aux architectes, l'abbé Jean-Thomas Nadeau, et M. le notaire Gérard Morisset. "Tous les deux prétendaient que l'on peut construire une belle église sans y dépenser des sommes exorbitantes; il suffit d'employer le matériel avec économie et selon sa nature. Ni l'un ni l'autre n'ont des diplômes d'architecte. L'Association des Architectes s'est vengée de leur intervention en les forçant à débourser $25.00 sous forme d'amende. Ce qui ne les a pas empêchés de construire leur église et d'en faire une superbe démonstration de leurs thèses."

Au contremaître, Adélard Dion, qui était en charge des travaux depuis le 12 janvier, date à laquelle il avait fallu congédier l'entrepreneur. M. Dion a conduit les travaux avec célérité et a su obtenir de tous ses ouvriers leur plein rendement.

Aux Syndicats catholiques, des organisations "très combattues et très redoutées, maints entrepreneurs n'en veulent pas. Ils nous ont rendu de grands services. Les rapports avec les chefs et les ouvriers ont été excellents." (N.D.B. Sur cette photo des ouvriers, outre les prêtres, seul M. Eugène Larose a été identifié par les personnes à qui nous l'avons montrée.)À toutes les dames et demoiselles, dont les doigts habiles ont confectionné des aubes, des surplis ou des nappes d'autels, des couvertures au prie-Dieu.

Aux organisations : les jeunes gens et les jeunes filles dans l'organisation de soirées dramatiques qui ont acquis à la salle paroissiale une réputation enviable; hommes dans le Comité Paroissial ; dames toujours au poste pour les tâches ingrates et pénibles d'organiser des banquets, de vendre des cartes etc.; orchestre paroissial indispensable complément de toutes nos fêtes ; Société Saint Vincent qui a soin des pauvres.

Plus tard dans cette journée dominicale, à 16 h. eut lieu l'office ordinaire, le chant étant assuré par les novices des Frères de Saint Vincent de Paul. Le soir à 19 h., toute la paroisse était invitée aux Vêpres solennelles, agrémentées d'une procession au flambeau.

La paroisse NDG faisait, ce jour-là, un pas de géant en terme de maturité.

Michel.
(Aux prises avec un virus, non pas de grippe porcine mais plutôt informatique, je n'ai pu publier le présent message à temps pour le premier dimanche de mai).