Paroisse Notre-Dame-de-Grâce

Ce site est consacré à la paroisse Notre-Dame-de-Grâce,
qui a été créée en 1924 et
réintégrée à la paroisse-mère Saint-Sauveur en 1997,
dans la ville de Québec.




EXPOSITION PERMANENTE





Messages les plus récents

Pour lire les messages les plus récents, TOUJOURS VOIR APRÈS LA SECTION "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Table des matières

Pour atteindre la table des matières, veuillez cliquer ICI puis voir après la section "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Historique de NDG en résumé

Pour se rendre à l'historique succinct de NDG, veuillez cliquer ICI puis voir après la section "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

Précisions

Les prêts qui me furent faits de nombreux documents me décidèrent à partager ces souvenirs avec la collectivité. Vos commentaires, souvenirs et suggestions sont les bienvenus, de même que vos corrections des erreurs ou omissions involontaires.

Notes :

Nous respectons le désir des individus de ne pas voir leur nom ou leur photo apparaître.

Pour lire les messages, toujours descendre après le "Hommage à Simonne Tardif (Dumont)".

La présentation est optimale en fonction de Windows XP, avec Firefox (Mozilla) comme navigateur et lorsque les fenêtres sont ouvertes à pleine largeur. À défaut de ces conditions, on risque de rencontrer des irrégularités.

On peut cliquer sur les photos pour les agrandir.

Les messages sont sujets à des mises à jour, sans autre avis.

Michel Gignac

Horaire de l'Exposition

À VISITER au
CENTRE COMMUNAUTAIRE ÉDOUARD-LAVERGNE,
390 Arago Ouest :

EXPOSITION permanente pour rappeler
la paroisse Notre-Dame-de-Grâce,
son curé fondateur et son église.

Elle peut être visitée surtout
le VENDREDI entre 9h et 21h,
le SAMEDI entre 9h et 15h,
(fermée le dimanche)

Pour ces jours et pour les AUTRES JOURS,
prière de s'entendre avec un préposé
(418-691-7190 ou 418-641-6252).

ENTRÉE GRATUITE

N.B. Liens vers les messages concernant l'Exposition :
inauguration
photos
crédits

Simonne Dumont (Tardif) 1920-2018

Simonne Dumont (Tardif) 1920-2018

Hommage à Simonne Tardif (Dumont), co-fondatrice du blogue et qui a écrit ce texte :

ÉLOGE DE L'ÉGLISE

Les cloches ont sonné pour la dernière fois dimanche le 29 juin 1997. Les portes de l'église Notre-Dame de Grâce dans Saint-Sauveur se sont fermées à jamais après une dernière messe solennelle dans l'église que remplissaient des résidents et d'anciens paroissiens heureux d'y revenir mais tristes de la voir fermer. La générosité de ces derniers avait permis de la conserver plusieurs années, permettant à la paroisse de célébrer son 70e anniversaire en 1994. Mais la baisse d'assistance aux offices avait fait diminuer les revenus, causant finalement la fermeture.

Depuis, des organismes ont essayé en vain de faire revivre ce temple merveilleux. Mais pendant ces années, la bâtisse s'est détériorée, ce qui fait que le Journal "Le Soleil" annonçait le 15 octobre 2008 : "L'église sera démolie d'ici Noël" pour faire place à des logements. Que de serrements de coeur pour ceux et celles qui y sont attachés !

Nous perdons donc définitivement notre belle église. Le curé-fondateur Édouard Lavergne en 1924 (voir photo), s'il voit son église débâtie, va certainement être très triste comme nous, les paroissiens. C'était un immeuble d'une grande qualité acoustique, classé édifice à "valeur patrimoniale élevée" par déclaration gouvernementale. Le glas a sonné mais je sais que toutes les personnes qui ont fréquenté ce temple en garderont de bons souvenirs.

L'église est maintenant démolie et, pour rappeler l'histoire de la paroisse, ce site "NDGquébec" se plaît à évoquer certains événements et certains aspects de la vie à NDG, à l'aide de photos, d'extraits de "La Bonne Nouvelle", le journal de la paroisse à ses débuts, etc. Les curés et vicaires dévoués, les constructeurs, les marguilliers, les bénévoles ne seront pas oubliés.

Simonne Dumont.
(Photo de l'église prise le jour de la fermeture.)

dimanche 22 décembre 2013

Noël à NDG, en 1936 et en 2013

La dernière mention de la fête de Noël à Notre-Dame-de-Grâce, dans la Bonne Nouvelle, apparut en 1936. Voici quelques extraits de l'article en question :
"Pour la messe de minuit, il faudra des cartes. Il y a à cela plusieurs excellentes raisons. La première, c'est que la capacité de l'église étant limitée, il est impossible d'y recevoir toute la population. Forcément, un choix est nécessaire. Or, étant donné qu'une église ne se chauffe pas avec l'air du mois de Décembre, que le Québec Power vend son courant très cher et très probablement continuera à en demander un gros prix, enfin que les frais d'administration sont très considérables, on a choisi de vendre les cartes pour payer une partie de ces frais nécessaires. Il y a quatre valeurs: celles de 60 sous, de 35 sous et de 25 donnent droit à des chaises réservées; celles de 15 sous ne sont pas réservées. On ne vendra pas de cartes à la porte de l'église, au moment de la messe ; il faudra s'en procurer d'avance au bureau.
Les messes du jour seront aux mêmes heures que le dimanche, soit à 5.30h., 6.45h., 8h., 9.30h., 10.45h. Chacun devra payer sa place 10 sous. On vend des billets 3 pour 25 sous. Les pauvres voudront bien en demander au presbytère ; on leur en donnera, ce qui leur permettra de faire comme les autres et leur évitera la gêne de ne pouvoir pas payer."

De retour en 2013, la fête de Noël pour les bénévoles du Centre communautaire Édouard-V. Lavergne avait lieu mercredi dernier. Un délicieux souper traditionnel fut servi entre deux prestations musicales.

D'abord la troupe "V'là l'bon vent" égaya la salle par ses chansons du temps des Fêtes. La directrice Diane Lapierre donna même souvent la chance aux spectateurs de joindre leurs voix à celles des choristes !


Le spectacle de Jean Ravel, comprenant de magnifiques ballades des années 70 et 80, habilement accompagnées par le saxophone et le clavier, clôtura la fête. On sait que ce chanteur fut concurrent à l'émission de télévision "La Voix"; inutile donc d'insister sur la qualité vocale exceptionnelle de ce performeur natif de Québec.

Merci aux bénévoles et aux organisateurs (Yvan Gignac, Clément Fortier, Diane Plourde (Bergeron) et Huguette Therrien).

Et je reprends les voeux formulés dans cette Bonne Nouvelle du 24 décembre 1936 :
"À tous nos paroissiens, bienfaiteurs et amis, 
Joyeux Noël !  Bonne et heureuse année !"

Michel
(merci à Expo-Québec et à Pierre Castonguay, ce dernier nous informant que d'autres magnifiques photos peuvaient être visualisées à l'adresse suivante :



dimanche 8 décembre 2013

Pèlerinages à la grotte de NDG

Un changement personnel m'obligera à y consacrer presque tout mon temps. Par conséquent je publierai des messages moins fréquemment que d'habitude. Mais il reste encore quelques sujets à traiter concernant NDG, comme celui-ci :

Le Parc Notre-Dame-de-Lourdes à Notre-Dame-de-Grâce, dans lequel se trouve la grotte du même nom, est devenue avec les années un lieu de pèlerinage. Ce fut le cas particulièrement pendant la seconde guerre mondiale. Par exemple, on rapportait dans une Bonne Nouvelle du début de l'automne 1940 l'affluence de pèlerins vers ce lieu de dévotion :

Le 18 août 1940, douze cents paroissiens de Saint-Sauveur, conduits par les Pères Oblats, sont venus en pèlerinage. Le Père Leclerc dirigeait et le Père Bastien prononça le sermon. À cause de la pluie, la bénédiction du Saint-Sacrement eut lieu dans l'église.

Le 6 septembre 1940 eut lieu le pèlerinage à pied de trente jeunes filles, venues de l'Ancienne-Lorette pour le premier Vendredi du mois, pour demander la paix. Quarante vinrent en autobus. Elles assistèrent à la messe et firent une visite à la grotte Notre-Dame-de-Lourdes où le curé leur adressa quelques mots.

Le 1er septembre 1940, le pèlerinage des Syndicats Catholiques qui devait avoir lieu à la grotte de Notre-Dame de Lourdes n'eut pas lieu. Le curé Lavergne donna un sermon à la chapelle de Notre-Dame-de-Lourdes aux syndiqués. Après la cérémonie, un groupe des officiers vinrent signer le registre de la paroisse.

Michel.
(La photo provient de l'Almanach de l'Action catholique de 1934.)

lundi 25 novembre 2013

Conférence de Dale Gilbert concernant le quartier Saint-Sauveur et NDG

Voici une information parue sur le site des Sociétés d'histoire de Québec, au sujet d'une conférence qui sera donnée par Dale Gilbert, l'auteur du volume concernant Notre-Dame-de-Grâce, "De cloches et de voix" :

Société historique de Charlesbourg

Mercredi le 27 novembre 2013
Des villas bourgeoises aux paroisses ouvrières : le développement du quartier Saint-Sauveur

Saint-Sauveur est encore aujourd’hui un quartier plutôt méconnu de Québec. Il occupe notamment une place beaucoup moins grande dans la mémoire collective que son voisin Saint-Roch, le quartier centre-ville. L’histoire de Saint-Sauveur révèle néanmoins des pans importants de l’évolution de la ville de Québec. Du projet initial de Champlain pour sa ville nouvelle aux villas bourgeoises et de l’âge d’or de la construction navale à la multiplication des paroisses ouvrières, l'historien Dale Gilbert nous propose de retracer les origines et le développement de cet authentique quartier populaire.

Le mercredi 27 novembre 2013
à 20 h 00
à la Maison Éphraïm-Bédard
7655, chemin Samuel (Charlesbourg)

Pour informations : 418-624-7745

Coût : Gratuit pour les membres / 5$ pour les non-membres.

http://www.societeshistoirequebec.qc.ca/programmation/societe-historiquebrde-charlesbourg.html
qui n'est plus disponible.

Michel.

dimanche 17 novembre 2013

Le premier feuillet paroissial de NDG, en 1958

Pour le dimanche 14 septembre 1958 parut pour la première fois le feuillet paroissial de Notre-Dame-de-Grâce, imprimé par l'Imprimerie Drouin Inc.

Voici les différentes pages de ce dépliant original (cliquer sur les pages pour les agrandir) :





Pour des fins de référencement, voici la transcription de quelques-uns de ces textes :

Le 14 septembre 1958 était le XVIe Dimanche après la Pentecôte, soit l'Exaltation de la Sainte Croix (ornements rouges).

Le message d'introduction :

"Chers paroissiens,

Aujourd'hui paraît le premier numéro du Feuillet Paroissial, qui chaque semaine désormais vous apportera des nouvelles de votre paroisse. Il contiendra des renseignements sur les activités paroissiales, l'heure des offices, la liste des grand' messes de la semaine, et quelques pensées qui vous seront très profitables. Que chaque famille s'en procure un exemplaire.

Gardez-le à la portée de la main et consultez-le à l'occasion. Il vous sera très utile. Il sera un lien qui vous attachera davantage à votre paroisse. Souhaitons longue vie à ce nouveau-né."


MESSES : 

Le samedi 20 septembre étaient célébrés trois MARIAGES :

8.30  Mariage: Robert Gagnon - Louisette Chabot.
9:00  Mariage: Jean-Claude Lecours - Louise Montminy.
9:30  Mariage: Gérard Beaulieu - Céline Demers,

 Le 25 août avaient été célébrés deux BAPTÊMES :

Joseph-Albert, fils de Henri Lacasse et Gabrielle Auger.
M.- Gertrude-Lise, fille de Adélard Arseneault et Hélène Lebel.

Le dimanche 14 septembre à 14.00 se tient l'assemblée du Tiers-Ordre.


VISITE PAROISSIALE

Le prêtre est le représentant de Notre-Seigneur: c'est donc en son nom qu'il va parcourir la paroisse, pénétrer dans vos demeures, s'asseoir à votre foyer. C'est dans cet esprit qu'il faut accueillir le prêtre qui fait la "visite paroissiale". Il vient chez vous les mains pleines de bénédictions et le coeur rempli de compréhension et de sympathie surnaturelles. Son passage dans votre famille fera du bien en autant que vous le recevrez avec foi, respect et confiance.

Puisse la Visite paroissiale être une source de consolations pour vos prêtres et de bénédictions pour vos familles. À l'occasion de la visite, on fera le recensement et aussi on recueillera la capitation dont vous trouverez le règlement ci-bas.

RÈGLEMENT DE LA CAPITATION:

Dans chaque paroisse, la capitation est fixée à $5.00 par famille et à $3.00 par personne isolée.

Par PERSONNE ISOLÉE, on entend:
1- Toute personne majeure non mariée.
2- Toute personne de 18 à 21 ans qui gagne sa vie, soit en travaillant à l'extérieur, soit en travaillant sur la terre paternelle ou dans une entreprise familiale (garage, atelier, hôtel, etc.)
3- Ne sont pas comprises dans cette catégorie, les jeunes filles mineures qui aident leur mère dans les travaux domestiques.
4- Les Étudiants et Étudiantes, même majeurs ne sont pas tenus de payer la capitation.

LA CAPITATION est payable chaque année en octobre et doit être versée avant PÂQUES. Nous rappelons aux fidèles que LA CHARITÉ, LA JUSTICE et la RELIGION les obligent à donner fidèlement leur capitation, conformément au commandement de l'Église: "DROITS ET DÎMES TU PAIERAS À L'ÉGLISE FIDÈLEMENT".

Donné à Québec, sous notre seing et le sceau de l'Archidiocèse le vingt-huitième jour d'Août mil neuf cent cinquante-trois.

MAURICE, Archevêque de QUÉBEC.


ITINÉRAIRE DE LA VISITE PAROISSIALE : SEMAINE DU 14 SEPTEMBRE 1958 :

M. le Chanoine-curé:
Rue: Kirouac
Rue: Christophe-Colomb.

M. le Vicaire Dorval:
Rue: Franklin
Rue: Signai

M. le Vicaire Richard:
Rue: Arago

M. l'abbé Falardeau:
Rue: Châteauguay
Rue: Bayard


COMITÉS :

Congrégation de la Ste Vierge (Hommes)
Directeur: M. le Chanoine-curé
Préfet: M. Alphonse Sylvain

Ligue du Sacré Coeur
Directeur: M. l'abbé Jacques Dorval
Président : M. Lucien Hamel

Comité d'Action Catholique
Aumônier : M. le Chanoine-curé
Président : M. Amédée Delisle

Tiers-Ordre
Directeur: M. l'abbé Richard Richard
Supérieure : Mme O. Gagnon

Dames de Ste-Famille
Directeur: M. l'abbé J. Dorval
Présidente : Mme O. Gagnon

Enfants de Marie
Directeur : M. l'abbé R. Richard
Présidente: Mlle G. Lemelin

Société St-Vincent de Paul (Hommes)
Conférence N.-D. de Grâce.
Aumônier : M. le Chanoine-curé
Président: M. Elzéar Dion

Société St-Vincent de Paul (Féminine)
Conférence N.-D. des Miracles
Aumônier: M. le Chanoine-curé
Présidente : Mlle M.-A. Gamache

Part de Dieu
Directeur: M. le Chanoine-curé

Bibliothèque
Directrice : Mlle J. Turcotte

Chorale paroissiale
Directeur : M. Valère Marcoux
Organiste: Mlle M.-A. Hamel

Chorale (messes de 6.45 - 9.30 hres)
Directeur: M. Paul Boutet
Organiste: M. Henri Royer

Chorale du Couvent
Directrice: Mère St-Dominique
Organiste: Mlle Émilia Blouin

Chorale du Collège
Directeur: Frère Albert

L.O.C.F.
Aumônier : M. l'abbé J. Dorval
Présidente : Mme E. Houde

Lacordaire et Jeanne d'Arc
Aumônier: M. l'abbé R. Richard
Président: M. M. Lapointe
Présidente: Mlle R. Savard

Garde Ste-Jeanne d'Arc
Aumônier: M. le Chanoine-curé
Lieutenant-Colonel: Lucien Clément

Société St-Jean Baptiste
Président : M. Jean-Marie Gignac

Caisse Populaire (N.-D. de Grâce)
Gérant: M. Vincent Lachance


Service paroissial :

Vos prêtres:
M. le Chanoine Joseph Falardeau, curé
M. l'abbé Jacques Dorval, vicaire
M. l'abbé Richard Richard, vicaire
M. l'abbé Maurice Gagnon, vicaire dominical
M. l'abbé Charles-H. Falardeau

Horaire des Messes:
Dimanches et Fêtes :
5.45h., 6.45 h., 8h.:grand'messe, 9h.30, 10h.45.
Semaine:
6h., 6h.30, 7h., 7h.30, 8h.

Confessions:
Samedis, veilles des Fêtes et du 1er vendredi : 3h. à 4h.30 - 7h.30 à 9h.
Sur semaine pendant les messes de 7h. et 7h.30.

Baptêmes:
Tous les jours de 4h.30 à 5h. On doit s'entendre au presbytère quelques heures avant pour informations.

Mariages :
S'adresser à la paroisse de la future un mois à l'avance. Apporter les extraits de baptême (récents de six mois), de confirmation, de décès (s'il y a lieu).

Malades:
S'adresser au presbytère à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Dans les cas d'accidents graves ou de mort subite, toujours appeler le prêtre.

Rosaire:
tous les après-midi à 4 h.

Chapelet:
tous les soirs à 7h.30 sauf en été.

Adresses et téléphones:
Presbytère: 605 DeMazenod, LA5-8980
M. le Chanoine-Curé, 605 DeMazenod, LA5-9091
École des Frères, 390 Arago O., LA3-2288
Directeur : Rév. Frère Louis
Couvent : 565, de Mazenod, LA3-2519
Supérieure : Mère Marie de Lorette

Marguilliers :
Jean Labrie
Lucien Ouellette
Joseph Lapointe


La page d'annonces, encore vide, comportait l'avis suivant :

"CE FEUILLET EST UNE GRACIEUSETÉ DE VOS MARCHANDS LOCAUX. 
LEURS ANNONCES PARAÎTRONT SOUS PEU. 
-ENCOURAGEZ-LES- 

Imprimé par l'Imprimerie Drouin Inc., 1527, 4e Ave. Limoilou, QUÉBEC" 

Un mois plus tard, dans le Feuillet du 12 octobre 1958, la page des annonceurs était déjà presque remplie :

Pour fins de référencement par les moteurs de recherche, la liste des commerces était :

La Caisse populaire Notre-Dame-de-Grâce
Sylvio Proulx, quincaillerie
Marguerite Matte, modiste de chapeaux
F.-X. Jobin & Fils, enr., bouchers - épiciers licenciés
Edmond Castonguay & Fils, maîtres-coiffeurs pour homme
Josaphat Dinel, boucher
Henri Dion, fourrures
Aimé Dinel enr., boucher - épicier licencié
Garage Cloutier, station de service
Mme J.-C. Rainville enr., robes pour dames
Dr Lucien Roy, m.d., médecine générale.

Michel.

dimanche 10 novembre 2013

Les Dames de Sainte Famille transformées en Dames de Sainte Anne par le curé Ouellet

Les Dames de la Sainte Famille avaient été l'un des premiers comités formés à la naissance de Notre-Dame-de-Grâce. (Voir la composition du comité élu le 2 novembre 1924, en cliquant ici.)

En 1949 par exemple, le conseil des Dames de la Sainte Famille était constitué de :

Mme Oscar Gagnon, présidente
Mme Ulric Blouin, vice-présidente
Lucienne Matte (Cauchon), secrétaire-trésorière
Mme Fortunat Côté, assistante-secrétaire
Mme Alfred Blais, maîtresse des approbanistes
Émilia Blouin, organiste

Leur aumônier était le vicaire Ernest Robitaille.






Pendant que l'abbé Aurèle Ouellet était curé, il décida de transformer les Dames de la Sainte Famille, qui étaient présidées par Lucienne Matte (Cauchon) (photo), pour qu'elles deviennent les Dames de Sainte Anne.







La première présidente en fut Simonne Dumont (Tardif) (photo), assistée par Yvette Boutet (Guay)  au secrétariat et Marie-Jeanne Côté (Gingras) à la trésorerie. Madame Dumont animait les réunions des Dames de Sainte Anne en leur faisant prendre la forme de forums.

Michel.
(merci à Simonne Dumont pour ses souvenirs)

dimanche 3 novembre 2013

Pendant la guerre mondiale : un monument et une armée de la paix à NDG.

Avec le début de la deuxième guerre mondiale en 1939, de nouvelles préoccupations apparurent dans la paroisse Notre-Dame-de-Grâce comme partout ailleurs dans le monde. Le curé Lavergne prononça une causerie à la station de radio CKCV au début de 1941, où il fit part aux auditeurs d'une initiative pour la paix qui regroupait environ 2000 paroissiens. Voici des extraits de cette émission :

"Sous le titre, LES NUITS DE LONDRES, j'ai lu dans un journal de Montréal la terrifiante description suivante : Les nuits de Londres sont de ce temps-ci d'une horreur telle que cela ne s'est jamais vu en Angleterre, ni même à l'extérieur. Le bombardement intense de Varsovie en septembre 1939, celui de Rotterdam le printemps dernier, n'étaient rien en comparaison de ce qui se déroule à Londres, d'après un correspondant de guerre qui a subi ceux de Pologne et de Hollande et se trouve de ce temps-ci dans la capitale anglaise. Les raids se succèdent sans répit. Ils s'enchaînent pour ainsi dire. Treize nuits consécutives de bombardements continus ont contraint à l'insomnie la population de Londres, qui n'a même plus le moindre repos le jour tant il y a d'avions au ciel bas de la Tamise. Ce n'est plus, la nuit, qu'une cacophonie horrible de bombes qui tombent et détonnent, d'édifices qui s'effrondent, de sonneries d'alarmes, de pompiers courant à des incendies, de vitres qui volent en éclats, de conduites de gaz qui crèvent et font explosion, des pans entiers de murs s'abattant sur le sol, de morceaux de verre sonnant sur la chaussée, tandis que montent des immeubles écroulés les gémissements et les lamentations des malheureux pris sous les décombres et qui, gravement blessés, appellent au secours avec des hurlements de douleur.

Ces effroyables détails datent du 19 septembre (1940). Depuis, les bombardements ont continué chaque jour plus longs, plus violents, plus meurtriers. La Royal Air Force y a répondu en intensifiant les siens et en allant semer la dévastation et la mort, en pays allemands ou dans la France occupée.

J'ai insisté, mesdames et messieurs, sur ces navrants détails afin que, vos coeurs en étant émus douloureusement, vous soyez plus disposés à fournir votre part dans l'effort pour la paix. Une lettre de notre Cardinal demandant des prières et des jeûnes, a établi, si non officiellement, du moins en fait, les "Vendredis de la paix". Y avons-nous donné notre concours ? À Notre-Dame-de-Grâce, tous les vendredis à 19h30, nous avons un exercice en l'honneur de Notre Dame des Douleurs pour obtenir la paix.

D'accord avec 740 églises des États-Unis et du Canada, nous avons travaillé à établir l'"Armée de la paix" ; nous avons recruté 2000 membres, qui comptent parmi les 691,395 dont se compose présentement cette armée. Dans son numéro du (samedi) 17 août dernier, L'Action Catholique a publié la photographie de l'une des manifestations hebdomadaires qui eut lieu au Parc Notre-Dame-de-Lourdes. Presque chaque semaine, je suis venu à ce poste grâce à la générosité de son gérant, répéter les mêmes appels à la prière et à la pénitence. Ces deux dernières fois, j'ai annoncé un bouquet spirituel vivant pour la paix et j'ai offert des formules gratuites. Nous en avons distribué deux mille, le troisième mille est en voie de distribution.

Si nous voulons collaborer dans le travail que chacun doit avoir à coeur pour la paix, tous enrôlons-nous dans l'Armée de la paix, par la prière et la pénitence. Chaque jeudi soir de 23 h. à minuit, l'Heure sainte et la communion. Procurez-vous un blanc de bouquet spirituel vivant en l'honneur de Notre Dame des Douleurs. Ne restons pas insensibles aux appels du vicaire de Jésus-Christ, ne vivons pas en égoïstes, mais profondément émus des douleurs qui abreuvent le monde, entrons de plain-pied et de grand coeur dans tous bons mouvements qui sollicitent la paix. C'est notre devoir d'homme, une obligation de chrétien !"


La photo à laquelle le curé Lavergne faisait référence est appelée "L'Armée de la paix en prière" et représente la foule réunie à la grotte de Notre-Dame-de-Lourdes, près de l'église Notre-Dame-de-Grâce. Elle est ainsi décrite :
"Hier soir (vendredi le 16 août 1940) on a inauguré le chemin de croix "Via Matris" en l'honneur de Notre Dame des Sept Douleurs. Chaque vendredi soir on fait à cet endroit des prières publiques pour la paix. Le photographe a pris la foule (les Neuvainistes) au moment où, les bras levés, chacun récite la prière pour la paix (du pape Benoît XV), sous la direction de l'abbé Lavergne (placé dans la chaire). On ne voit pas ici la grotte Notre-Dame-de-Lourdes. Ce que l'on voit en arrière du prédicateur, c'est la fontaine où jaillit l'eau que tout le monde recherche."

Le monument de la Via Matris (photo) portait une médaille miraculeuse. Cette plaque est disparue du monument qui se trouve encore actuellement sur le terrain de la Grotte de NDG.

Dimanche le 24 septembre 1940, en après-midi et en soirée, des offices se sont tenus à la demande du Pape et du Cardinal. Ils souhaitaient que ce soit, non pas un acte isolé, mais une croisade de prières qui embrigade tous les âges, toutes les classes de la société. De là est venue l'idée de l'Armée de la paix dont il était question plus haut.

Ceci était la dernière causerie du curé Édouard-V. Lavergne transcrite dans une Bonne Nouvelle (la dernière parution). Il allait démissionner de sa charge de curé quelques mois plus tard, en octobre 1941.

Michel.




dimanche 27 octobre 2013

Le Congrès eucharistique de 1938

La seule édition de La Bonne Nouvelle de 1938 en fut une de préparation pour le premier Congrès eucharistique national qui se tenait à Québec, du 22 au 28 juin. Ce rassemblement à Québec suivait le Congrès eucharistique international qui s'était rassemblé le mois précédent à Budapest.

À cause du Congrès, la fête de la Saint-Jean-Baptiste ne fut marquée d'aucune manifestation extérieure. Cette année-là, la fête nationale fut déplacée par la fête du Sacré Coeur, qui tombait aussi le 24 juin, mais elle ne fut pas ignorée.

Le reposoir (photo), entouré d'estrades pouvant accueillir plus de 100000 personnes, fut dressé sur les Plaines d'Abraham. Plusieurs arcs furent construits à la Haute-Ville, sur le parcours que devait emprunter la procession finale, comme l'arc de Saint-Boniface sur la rue Saint-Jean (photo).

Chaque paroisse eut pendant le Congrès ses offices spéciaux. À Notre-Dame-de-Grâce, elles commencèrent mercredi le 22 juin 1938 par une soirée et une nuit d'adoration.

Ce mercredi soir, la messe fut célébrée en l'honneur de Saint Joseph, puis il y eut exposition du Saint Sacrement jusqu'au lendemain matin. Cette nuit d'adoration comporta entre autres :

De 23 h. 1/2 à minuit et 1/2, Heure sainte prêchée par le Curé Lavergne.

À minuit et 3/4, messe par le Curé Lavergne.
Servants de messe: Roger et Paul Blais.

À 2 h. 1/4, messe par l'abbé Adrien Plante, professeur au Séminaire de Québec.
Servants de messe: Alex. et J.-B. Fradet.

À 3 h. 1/2, messe par le Père Léo Plante.
Servants de messe: P.-Émile Plante et Fernand Côté

À 4 h. 1/2, messe par l'abbé Léo Plante, vicaire
Servants de messe: Raoul Matte et Antonio Larose.

À 5 h. 1/4, messe par l'abbé Antonio Guay, vicaire
Servants de Messe: J.-P. Drolet et J.-Marc Roberge.

À 6 h. 1/4, messe par l'abbé Guillaume Deschênes.

À 7 h., messe par l'abbé Wellie Brulotte, vicaire.

À 7 h. 3/4, messe par Mgr Ubald Langlois, vicaire apostolique de Grouard en Alberta, qui prononça une allocution.

Incidemment, chaque jour, la messe de 7 h. 3/4 fut célébrée par Mgr Langlois.

À la messe du jeudi le 23 juin étaient instamment invitées toutes les personnes qui n'étaient pas allées dans la nuit.

À la messe de 7 h. 3/4 du vendredi le 24 juin fut célébrée la fête du Sacré Coeur. Le soir, il y eut Heure sainte par l'abbé LeBel, chancelier du diocèse de Gaspé.


Le Congrès eucharistique international succédant à celui de Budapest n'eut lieu qu'en 1952 à Barcelone. Après le Congrès national de Québec de 1938 (dont on voit la plaque souvenir sur la photo), la ville fut le siège d'un Congrès international en 2008, à l'occasion du 400e anniversaire de sa fondation par Samuel de Champlain.

Michel.

dimanche 20 octobre 2013

Historique de la Caisse Populaire Notre-Dame-de-Grâce.

Un document datant de 1948 permet de faire l'historique des débuts de la Caisse de NDG. Un étudiant à l'École de Commerce de l'Université Laval, Yves Gagnon,  présentait un mémoire pour l'obtention de la Maîtrise en sciences commerciales. Il l'intitulait "Monographie de la Caisse populaire de Notre-Dame-de-Grâce". En voici des extraits.

La paroisse la plus ouvrière de la ville de Québec, Notre-Dame-de-Grâce, avait grand besoin d'une Caisse à ses débuts en 1924. L'activité en 1948 était de plus en plus grande autour de celle qu'on y avait installée, depuis de nombreuses années.

Dès le début de leur existence, le clergé a beaucoup fait pour les "Caisses Populaires". Il en fut de même à Notre-Dame-de-Grâce où la Caisse prit naissance grâce aux encouragements et aux efforts du Curé Édouard-V. Lavergne. Le fondateur de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce forma très tôt le dessein de fonder une Caisse Populaire. Aussi moins d'un an après sa nomination, soit le 1er septembre 1925, avait lieu, rue De Mazenod, la première assemblée générale dans la Chapelle de l'école des Soeurs Saint-François-d'Assise qui servait alors temporairement d'église paroissiale. On avait enlevé le Saint Sacrement pour la circonstance. L'Abbé Philibert Grondin, propagandiste et auteur du Catéchisme des Caisses, fonda ce jour-là la Caisse Populaire de Notre-Dame-de-Grâce. Une quarantaine de personnes s'engagèrent à souscrire au moins une part sociale mais, de ce nombre, une douzaine seulement tinrent promesse.

Durant plusieurs années, soit de 1928 à 1941, la Caisse logea dans un local fourni gratuitement par le Curé dans le presbytère de l'église. Depuis la naissance de la Caisse, la fabrique y déposait chaque semaine le fruit de la quête paroissiale, ce qui alimenta la Caisse dans les premiers temps et lui permit de vivre. La Caisse à ses débuts eut à souffrir, comme d'ailleurs toutes les organisations financières, de l'hostilité d'entreprises concurrentes. Elle eut même à surmonter une autre difficulté. La paroisse Notre-Dame-de-Grâce, récemment fondée, était un démembrement de la paroisse de Saint-Sauveur où existait déjà une Caisse. Lorsque l'on fonda Notre-Dame-de-Grâce, bon nombre de sociétaires de Saint-Sauveur demeuraient dans la nouvelle paroisse et ne voulaient pas, pour tout l'or du monde, changer de Caisse. Le temps seul eut raison de cette difficulté.

La première année, le premier gérant, Charles-Antonio Larose (photo) fut choisi dès la première assemblée. À l'origine de la Caisse, la taxe d'entrée était de quinze cents, il fallait avoir été membre six mois pour pouvoir emprunter et le capital-social possédé par chaque sociétaire était limité à 100 parts. Pour cette première année des activités, l'année sociale allait du 1er septembre 1925 au 30 novembre 1926.

La deuxième année, grâce à la générosité de monsieur Wilfrid Charest, manufacturier de biscuits, la Caisse ouvrit ses portes deux fois la semaine, les lundis et vendredis soirs, dans le bureau de celui-ci. L'année suivante, la Caisse déménagea dans la crypte de l'église, rue Colbert, où elle eut un bureau jusqu'en mai 1947, alors qu'elle entra dans son local définitif, coin Franklin et De Mazenod.

Considérons l'évolution du nombre de sociétaires de la Caisse au cours des années :

1926        28
1927        92
1931        195
1932        179
1942        668
1948        1573

Il y avait peu de sociétaires en 1926: 28 seulement. Ce nombre augmenta cependant considérablement l'année suivante car il monta de 328.5%. En 1931, nous constatons une augmentation de 112% sur 1927. Il y eut en 1932 une baisse légère de 8.2% sur l'année précédente; c'est la période de la crise: les gens préfèrent garder leur argent plutôt que de le prêter. Par la suite, il y eut augmentation constante et, en 1942, nous constatons une augmentation de 273.2% sur 1932. Cette augmentation se maintint à peu près constante, puisqu'en 1948 elle était de 137% plus élevée qu'en 1942.

C'est de 1928 à 1932 que l'existence de la Caisse fut assurée grâce à l'encouragement de ses sociétaires. Un boni de 5 1/2 % sur le capital-social et un intérêt de 4% sur les épargnes furent versés jusqu'en 1932, lors de la fédération des Unions.

En 1940, il fut décidé qu'un sociétaire pourrait faire un emprunt trois mois après son entrée à la Caisse. Au cours de cette même année, les retraits sur l'épargne se sont faits nombreux, car nous sommes au début de la guerre et les gens craignent que le gouvernement ne fasse la conscription des richesses.

L'année 1942 voit le chiffre d'affaires de la Caisse augmenter considérablement ; on assiste à la fondation d'une Caisse scolaire.

En 1944, Charles-Antonio Larose, gérant, donne sa démission pour cause de santé ; il demeure pourtant assistant-gérant et Jean-Marie Côté le remplace comme gérant.

La Caisse Populaire de Notre-Dame-de-Grâce fait l'acquisition en 1945  d'une propriété située à l'angle des rues De Mazenod et Franklin.

1946 voit la fondation de la Caisse de Noël ainsi que la démission de Charles-Antonio Larose comme directeur. On commence cette même année la construction d'un nouvel édifice de la Caisse (photo).

En 1947 le gérant, Jean-Marie Côté, donne sa démission et son frère Roland Côté,
inspecteur des Caisses Populaires, le remplace le 1er mai. À partir du 2 juillet, la Caisse ouvrait le jour.

Pour compléter cet historique d'Yves Gagnon, voici qui furent les principaux gérants de la Caisse populaire:

Antonio Larose
Jean-Marie Côté
Roland Côté 
Vincent Lachance
Jean-Hercule Dubé
Claude Bussières
Michel Latour

Pour donner une idée de la composition des comités de la Caisse, voici comment ils étaient constitués en 1949 :

Conseil d'administration :
président: J.-Raoul Matte
vice-président: Alphonse Sylvain
secrétaire-gérant: Roland Côté
directeurs: Jean-Marie Côté, Roméo Fortier, Gérard Gamache, Georges Parent, Raymond Savard, Joseph Villeneuve

Commission de crédit :
président: Lucien Clément
membres: Edmond Castonguay, Jean Leclerc

Conseil de surveillance :
président: Arsène Vaillancourt
membres: Arthur Pichette, Lionel Roberge

Après la fermeture de l'église en 1997, ce fut celle de la Caisse en 1999, qui était devenue un centre de service suite à la fusion avec la Caisse de la paroisse Saint-Joseph. À cette dernière, le directeur général était Gilles Sanfaçon. Enfin d'autres fusions conduisirent à l'établissement de l'actuelle Caisse populaire du Centre-Ville de Québec.

Michel.

dimanche 13 octobre 2013

Les débuts du "Collège" de NDG.


L'ancienne commissaire d'école de 1977 à 1994, Jeannine Dionne de Notre-Dame-de-Grâce, a partagé avec nous (par l'entremise de Simonne Dumont) son exemplaire de l'Histoire de la Commission des écoles catholiques de Québec (CECQ) (auteur: Marc Des Roches), paru à l'occasion du 150e anniversaire, en 1996. Cet ouvrage révèle entre autres de précieux renseignements concernant l'origine du "Collège" de NDG de la rue Durocher.

Le début d'écoles dans le quartier Saint-Sauveur daterait des années 1890. L'annexion par la Ville de Québec du village de Saint-Sauveur en 1890 causa l'ouverture d'une cinquantaine de classes aux effectifs sous contrôle du Bureau des commissaires: 17 classes des Frères des écoles chrétiennes, 5 classes des Frères Maristes de Saint-Malo, 15 chez les Soeurs de la Congrégation plus une dizaine tenues par des institutrices laïques.

Sur le territoire de la future paroisse NDG, le début du 20e siècle vit la construction par le Bureau en 1904 de l'école ("couvent") de l'Immaculée Conception (4 classes), rue Sauvageau (De Mazenod) et la location d'une maison en 1912 pour l'école Saint-Charles (4 classes) au coin des rues Arago et Durocher.

Dix ans plus tard, en 1922, sur l'emplacement de l'école Saint-Charles, fut construite l'école de garçons ("collège") Marguerite-Marie. Elle était constituée de deux édifices (précieuses photos), dos à dos sur la rue Durocher, l'une au coin d'Arago, l'autre au coin de Franklin.






















En 1926, cette dernière obtient le nouveau nom d'École Notre-Dame-de-Grâce, suite à la fondation de la paroisse en 1924 et à l'arrivée des Frères des écoles chrétiennes. Elle fut reconstruite et inaugurée en 1931 grâce à l'insistance des paroissiens.

Il y eut mise en place de nouvelles définition et classification qui prévoyaient l'existence d'écoles primaires supérieures que, très souvent, on appelait «collège». En 1941, le Bureau des commissaires statua sur le regroupement des élèves des écoles supérieures de garçons. Ainsi dans le secteur Saint-Roch et Saint-Sauveur, c'était l'école Notre-Dame-de-Grâce qui était sélectionnée pour être la seule école supérieure.

Il est à noter qu'à la désignation en 1947 des écoles primaires supérieures de filles, le Couvent Saint-Sauveur (de la Congrégation Notre-Dame) fut le seul admis à la basse-ville.

Un phénomène majeur fut la création du cours secondaire public. Les écoles qui reçurent les élèves bénéficiant de ce nouveau programme furent au début les écoles déjà existantes, qui suffirent puisqu'à son implantation il s'appliqua chaque année à une nouvelle année du cours, à partir de la 8e année. L'École supérieure NDG connut sa première cohorte de finissants de 12e année en 1941.

Mais déjà on voyait venir la vague des «baby boomers» qui submergeait le primaire depuis quelques années. La Commission dut construire de nouvelles écoles secondaires. C'est alors que, dans Saint-Sauveur, furent érigées l'école Marguerite-Bourgeoys (filles) en 1958 et l'école Cardinal-Roy (garçons) en 1964 (après l'école Joseph-François-Perrault (garçons) en 1961 à la haute-ville).

La laïcisation du Collège de NDG en 1964 coïncida avec la disparition des années du cours secondaire de cette institution.

Le résumé précédent permettra d'enchaîner avec un regard un peu plus approfondi sur le Collège supérieur de NDG.

Michel.

dimanche 6 octobre 2013

La vente du Couvent NDG s'ajoutait à plusieurs autres écoles primaires à vendre.

À la suite du message sur les mésaventures d'édifices de Notre-Dame-de-Grâce, des documents ont été retrouvés, qui précisent davantage le sort qui fut réservé au Couvent de NDG (photos). Le quotidien "Le Soleil", sous la plume du journaliste Damien Gagnon, situe ceci dans le contexte de plusieurs autres édifices qui étaient à vendre par la Commission scolaire au début de 1979 :

André Forgues, le président de la CECQ (Commission des écoles catholiques de Québec), lors d'une assemblée du Conseil des commisssaires le 29 janvier, déplorait l'attitude de la Société d'habitation du Québec (SHQ) qui, le 18 mars 1978, acceptait d'acquérir le Couvent NDG  pour une somme de 65000$. Cependant, la SHQ était toujours à la recherche d'un notaire pour avaliser la transaction entre les deux parties. Les pourparlers duraient depuis février 1976, à la suite de la fermeture de l'école en 1974.

La CECQ devait voir à l'entretien de l'édifice, les frais s'élevant à 15000$ dont les 2/3 étaient versés par la SHQ. Cette dernière voulait démolir la bâtisse (ce qu'elle fit en 1979) pour y construire des habitations à loyer modique (HLM) (vers 1980).

Lors de la même réunion, la CECQ annonçait qu'elle avait à vendre d'autres écoles primaires et deux résidences qui servaient à loger des enseignants religieux. La plupart des écoles étaient alors louées. La résidence et l'école Saint-Fidèle l'était au cégep de Limoilou ; l'école Notre-Dame-de-la-Paix l'était à l'Institut de marine ; la Nouvelle Maisonnée l'était au cégep F.-X.-Garneau et au Barreau ; enfin l'école Saint-Luc était louée aux Scouts.

Les écoles Saint-Charles, Saint-Esprit et Saints-Martyrs devaient être libérées en juin. Dans le cas de cette dernière, qui possédait aussi une résidence, elle logeait le COFI (Centre d'orientation et de formation des immigrants). Pour ce qui est de l'école Sainte-Claire de Limoilou, elle faisait l'objet de pourparlers avec le Patro Roc-Amadour.

La baisse de la clientèle scolaire avait obligé, au cours des années précédentes, la fermeture et la vente d'une bonne demi-douzaine d'écoles. Pour sa part, l'école Maria-Goretti était cédée au Ministère des travaux publics pour la somme de un dollar.

Pour revenir au Couvent NDG, un notaire fut finalement trouvé et une transaction de 75000$ fut complétée le 7 février 1979 avec la SHQ.

Michel
(les photos sont l'oeuvre de Roland Marcoux du Soleil)

dimanche 29 septembre 2013

Mésaventures et sort de quelques-uns de nos édifices.

Il y a plusieurs sujets concernant lesquels nous avons assez peu d'informations. C'est notamment le cas du sort plus ou moins heureux qui a été réservé à certains des édifices de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce. Abordons-en quelques-uns.

Le Couvent de NDG avait été ébranlé le 4 mars 1971 lorsqu'une violente tempête de neige avait fait partir son toit. On sait que le Couvent a fermé en 1974 ou 1975. Il fut démoli en 1979. Le Bureau des greffes et des archives de la ville de Québec indique qu'un permis de construction d'un HLM à cet emplacement a été accordé en 1980. (Pour plus de détails, voir :
http://ndgquebec.blogspot.ca/2013/10/la-vente-du-couvent-ndg-sajoutait.html)





Quant au Collège de NDG, qui avait débuté son existence en 1916, il a connu un sort moins triste. On mit fin à l'enseignement en 1978. Une plaque au dessus de la porte d'entrée porte les dates 1916-1982. Les archives de la Commission scolaire révèlent que le collège a été vendu à la ville de Québec en 1983 ou 1984 pour le transformer en Centre communautaire Édouard-V. Lavergne. 

L'église de NDG a été victime d'au moins deux incidents. Le 15 septembre 1977, un incendie délogeait de nuit les religieuses de Saint-François-d'Assise du presbytère, le feu s'attaquant à la salle à dîner des prêtres. Au début des années 90, le curé en fonction étant André Ferland, une inondation détériorait le sous-sol de l'église, dont la Salle des oeuvres. Par le dévouement de marguillières, l'eau avait pu être pompée, grâce à Réjean Gignac.

Adjacente à l'église, la Salle paroissiale a connu dans les années 80 un effondrement à cause du poids de la neige. Le prêtre en charge de la paroisse était alors Jean-Marie Pépin. La salle dut être refaite, sous la supervision de Constant Langlais et Lucien Drolet. 











La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, bien que ne faisant pas partie de NDG mais souvent associée à cette paroisse, avait été construite en 1879 et elle fut démolie en 1968. Quand l'Orphelinat de Saint-Sauveur, qui était adjacent, subit le même sort, le quadrilatère fut et est encore occupé par le Foyer Notre-Dame-de-Lourdes (CHSLD), construit en 1971-1972

 Pour ce qui est de la Caisse populaire, après avoir logé dans le presbytère, elle occupa son propre emplacement au coin des rues Franklin et De Mazenod à partir de mai 1947. La Caisse de NDG fera bientôt l'objet d'un historique.

Merci à Simonne Dumont d'avoir partagé le fruit de ses recherches, pas toujours faciles.
Michel.

dimanche 22 septembre 2013

Causerie du curé Lavergne sur Samuel de Champlain.


La Bonne Nouvelle de juillet 1937 incluait l'une des dernières transcriptions d'une causerie du curé Édouard-V. Lavergne. C'était celle du 3 juillet à la radio de Radio-Canada, qui portait sur Samuel de Champlain. En voici quelques extraits :

"Mesdames,
Messieurs,

Mardi le 29 juin dans l'édifice du Colisée à une séance du 2ème Congrès de la langue française, M. l'abbé (Lionel) Groulx prononçait un discours d'une haute portée nationale tout plein d'enseignements puisés aux sources de notre histoire, prêchant l'énergie nationale, la fierté nationale, la survivance nationale. Ce fut un véritable lavage de toutes les théories et sornettes dont on a berné notre jeunesse, endormi notre âge mur, et dont on voudrait encore continuer d'empoisonner la jeune génération qui monte et qui, ne voulant pas vivre dans l'insignifiance et dans la honte de la démission, entend bien ne pas laisser imposer de bornes à l'essor de notre culture, à l'élan de nos aspirations françaises. Et parce que M. Groulx l'a dit crânement avec des phrases qui sonnaient comme une fanfare de ralliement pour de nouvelles et glorieuses chevauchées vers notre destin national, nous ne lui avons pas menagé les applaudissements et les ovations.

Or de ce discours, véritable synthèse d'une doctrine nationale, virile et stimulante, je détache le passage suivant:
"Après 1760, au lendemain du traité de Paris, nos pères s'étant comptés n'eurent pas de peine à se reconnaître pour le peuple le plus infime de la terre et apparemment le plus inorganique. Mais leur propre histoire, sur leur propre terre, leur avait laissé dans l'esprit une image grandiose d'exaltante fierté."
Et l'orateur pose ces questions:
"Avons-nous gardé quelques-uns des stimulants qui, autrefois, ont soutenu nos pères dans leurs épreuves et leur pauvreté, leur ont permis de rester fiers ? Et par exemple, de notre grand passé, de la chanson du geste des conquérants de l'Amérique, quel souvenir, quelle image subsiste en nos mémoires ? La vérité crue, c'est que notre petit peuple qui aurait tant besoin d'être stimulé par le prestige de ses grandeurs historiques n'en sait rien. Lui, héritier de cette histoire, demandez-lui de nommer un seul des conquérants fameux du continent américain. Il ne le pourra pas."
Or, c'est pour aider à combler cette lacune soulignée par l'abbé Groulx que sont nées, en ces derniers temps, nos Sociétés d'histoire régionale. C'est pour y remédier que, l'hiver dernier par exemple, notre société Saint-Jean-Baptiste a demandé à ce grand historien national une série de cours sur Champlain le Père de la Nouvelle-France. Dans le même but, la Société d'Histoire régionale de Québec célèbre ce soir le 329e anniversaire de la fondation de Québec.

Elle veut rappeler que, le 30 juin 1608, le Don-de-Dieu parti de France le 17 avril précédent abordait à la falaise de Québec, dont Champlain a écrit: "Il ne se peut trouver d'endroit plus commode ni mieux situé que la pointe de "Québec", ainsi appelé par les Sauvages." Dès leur descente à terre, sans tarder, trente ouvriers et artisans se mirent résolument à entamer la forêt, à creuser des caves et des fossés pour les prochaines habitations. La tradition rapporte qu'on y planta une croix. Telles furent les premiers jours de Québec et les premiers travaux de son établissement.

Et la Société d'histoire m'a prié ce soir d'évoquer devant vous quelques traits saillants dans la vie du fondateur Samuel de Champlain. N'en voulez pas à la Société d'un tel choix ; après le Congrès, la liste des bons orateurs a paru épuisée. Et l'on a escompté que j'aurais la faiblesse d'accepter cette tâche et la témérité de venir à la radio avec quelques notes réunies à la hâte. Vous n'espérez pas que je peux en ces quelques minutes vous retracer en son entier une telle vie : l'entreprise serait aussi folle que chimérique. Quelques faits pour montrer l'homme et surtout l'apôtre, quelques pensées pour notre méditation. Ce sera tout.

D'abord qu'était Samuel de Champlain ? Navigateur de métier, français de race, catholique de religion, apôtre de coeur. Né au port de Brouage en Saintonge en 1567, dès le bas âge il s'affectionna à l'art de la navigation, à l'amour de l'océan. Avant de fonder Québec, il avait parcouru plusieurs mers et accompli déjà trois voyages en Amérique pour le compte d'abord de M. (Aymard) de Chattes; lors de la fondation de Québec, un quatrième pour M. (Pierre Du Gua) de Monts. Ces deux hommes ne voyaient dans l'entreprise qu'un caractère commercial. Leur ambition ne paraît pas avoir dépassé cet idéal : tirer le plus grand profit de la traite des pelletries avec les Sauvages.

Pour M. de Champlain au contraire, la traite n'était qu'un moyen, il visait plus loin, plus haut. On en trouvera l'affirmation dans ses écrits ; c'est en 1603 que Champlain entra en scène et mit un terme à la série d'échecs et de tâtonnements que M. l'abbé Groulx a si lumineusement exposés en ses cours de l'hiver dernier au Palais Montcalm à Québec. Maintenant grâce à son esprit d'apostolat, Champlain ne permettra plus que la cour et la ville, que l'État et l'Église oublient cette terre et ces hommes dont l'Atlantique les sépare. Il a servi dans les armées en face de celui qui allait devenir le roi Henri IV ; désormais, service de l'église et service du roi ne font qu'un, et c'est sur mer et c'est outre mer que Champlain s'en acquittera.

Les océans lui sont familiers il a navigué vers les Indes occidentales et vers le Mexique. Il s'est rendu compte, deux cent cinquante ans avant (Ferdinand de) Lesseps, que de ce qui s'appelle l'Amérique on pourrait faire deux grandes îles en perçant l'isthme de Panama: le grand découvreur comme le grand vivant a le don de l'hypothèse, et ses voyages sont l'expérience qui la vérifie. Il songe à présent à trouver, par le Canada, la route de la Chine.

Esprit toujours précis, au service d'une âme toujours ardente, Champlain laisse assez d'essor à ses rêves pour ne jamais cesser de voir grand et les tient assez en bride pour garder le contact avec le réel. "L'idéaliste en lui, écrit Georges Goyau, oriente le réalisateur et le réalisateur surveille l'idéaliste" ; et son rare génie d'organisation s'accommode à toutes les tâches. Durant l'été de 1603, il reconnaît Québec, Trois-Rivières et l'île qui s'appellera Montréal.

Les difficu1tés ne manquèrent pas. Il y eu la chute de Québec aux mains des (frères) Kirks, qui semblait consommer la ruine de cette colonie naissante. En 1629, trois ans plus tard, des négociations diplomatiques avec l'Angleterre rendaient le Canada et l'Acadie à la France. Alors s'ouvrit pour ces deux terres une histoire d'héroïsme et de splendeurs. Champlain, tenace, allait et venait sur l'Océan parlant de la France aux Sauvages et des Sauvages à la France. Enfin quatre franciscains munis d'une somme convenable vinrent avec lui pour l'accomplissement de son beau programme.

Après le traité de Saint-Germain(-en-Laye), Champlain revenait à Québec avec le titre de gouverneur. Au commencement du mois d'octobre 1635, il fut frappé de paralysie. Le 25 décembre suivant, ayant dit au Père Lejeune ses péchés, il mourut. Telle est la courte esquisse que, ce soir mesdames et messieurs, j'ai l'honneur de vous offrir et le regret de ne pas l'avoir dessinée en un plus brillant coloris.

Maintenant la statue de Champlain se dresse sur les hauteurs de Québec, à quelques pas du Château Frontenac, rendez-vous de toutes nos sommités sociales, témoin silencieux de plus d'une conspiration, où des capitalistes véreux s'accoquinent aux politiciens pour nous réduire en servitude. Dans le discours qu'il a donné l'hiver dernier, M. l'abbé Groulx a raconté les luttes de Champlain contre les puissances d'argent, leur cupidité et leur égoïsme qui entravaient son oeuvre. Alors devant le fort, la lutte paraissait non seulement implacable et cruelle, mais vouée à la défaite. Le courage et la foi de Champlain, son patriotisme, ont triomphé. Courage et espoir, peuple canadien-français ! Si nous le voulons, nous aussi nous vaincrons cette dictature économique qui nous opprime et dont Pie XI a dit qu'elle est dure, cruelle, implacable, exaspérante. Courage, les chaînes qui veulent nous asservir, nous les briserons !

En cet anniversaire de Québec au lendemain de ce Congrès où nos frères de la dispersion sont venus nous dire en mâles accents leur irrédentisme, leur volonté de vivre la vie française, selon la formule du Cardinal Villeneuve ce sera une ressaisie d'elle-même que notre race continuera d'opérer."

Édouard-V. Lavergne.

Michel.

dimanche 15 septembre 2013

Les rues des explorateurs : Colomb, Jolliet et Franklin

Trois noms de rues dans Notre-Dame-de-Grâce qui n'ont pas besoin d'une longue présentation : ceux des explorateurs Christophe-Colomb, (Louis) Jolliet et (John) Franklin.

Succédant parallèlement à la rue Kirouac, si on se dirige vers le sud, la rue Christophe-Colomb s'appelait simplement la rue Colomb à son ouverture en 1844. C'est en 1937 qu'elle adopta le nom complet de l'explorateur.

Cristoforo Colombo, tel que nommé en italien, est né à Gênes en 1451. C'est pour le compte de l'Espagne que, comme navigateur, il est le premier être humain à traverser l'océan Atlantique en 1492 et est ainsi considéré comme le découvreur de l'Amérique. Peu après ses quatre voyages transatlantiques étalés sur une dizaine d'années, il décède en 1506. Une portion de la rue, hors-NDG, s'est aussi appelée rue Saint-Georges, du nom du martyre chrétien du quatrième siècle.




Après la rue Châteauguay, toujours en montant en direction du sud, on croise la rue Franklin, qui faudrait normalement prononcer à l'anglaise puisqu'elle est nommée en l'honneur de l'explorateur britannique John Franklin (1786-1847).

Franklin a exploré les côtes arctiques du Canada. C'est lors de sa dernière expédition, à la recherche du passage du Nord-Ouest, qu'il périt en compagnie du reste de l'équipage. Le bout de rue entre le boulevard Langelier et la rue Signaï s'était auparavant appelé la rue Saint-Théophile, en l'honneur d'un autre martyre mort au 4e siècle. Une section hors-NDG s'est aussi appelée la rue Saint-Augustin, possiblement en hommage à l'évêque père de l'église latine ayant vécu aux 4e et 5e siècles.



Après avoir franchi la rue Arago, la rue la plus au sud entre Victoria et Durocher est la rue Jolliet, nom emprunté à l'explorateur Louis Jolliet, 1645-1700 (qu'il ne faut pas confondre avec Barthélemy Joliette (1768-1850), fondateur de la ville du même nom).

Louis Jolliet, né près de Québec, est considéré comme le découvreur du fleuve Mississippi, qu'il visita avec le père Jacques Marquette. Quelques années avant son décès à Québec, il explora la côte du Labrador. Ce bout de rue (Jolliet) s'appelait la ruelle Saint-Roch avant 1890, en souvenir du saint légendaire français du 14e siècle.

En plus d'explorateurs, la ville de Québec aimait nommer ses rues aussi du nom d'astronomes, mais ce sera pour une autre fois !

Michel.
(Merci à la section toponymie du site internet de la ville de Québec.)






Michel.

dimanche 8 septembre 2013

Le nom de la rue Kirouac a un lien avec le Frère Marie-Victorin.

Décidément, le sujet de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce ne cesse de me réserver des surprises !  Mon étonnement de cette semaine concerne la rue Kirouac, qui est plus au sud que les rues Hermine et Demers, déjà traitées.

La rue Kirouac possède ce nom depuis 1890. Elle fait référence à François Kirouac (1826-1896) (photo), maire de l'ancienne municipalité de Saint-Sauveur de 1870 à 1883 ainsi qu'en 1888 et 1889. C'est donc lui qui prépara l'annexion de Saint-Sauveur à Québec en 1889. Descendant d’une famille bretonne, il fonda l'entreprise F. Kirouac et Fils, commerce de grossiste dans le domaine des farines et des grains. Consacré "Chevalier", il fut échevin de la ville de Québec, président de l’Union Saint-Joseph, directeur du chemin de fer de la Rive-Nord, vice-président de la Société des Prêts et Placements. Pendant plus de quarante ans il fut un membre engagé de la Société Saint-Vincent-de-Paul.

Il épousa (Marie-)Julie Hamel en 1848. Vers 1890, les Kirouac déménagèrent à Saint-Sauveur et habitèrent une belle maison de briques rouges, richement meublée, rue Saint-Vallier.

L'un de ses fils, Cyrille Kirouac, devint rapidement un des citoyens les plus en vue de son quartier. Cyrille hérita du commerce de son père, qu'il administra avec son frère Napoléon.

L'un des fils de Cyrille fut Conrad Kirouac (photo)
, qui fréquenta l'école des Frères des Écoles chrétiennes dans le quartier Saint-Sauveur, puis l'Académie Commerciale de Québec. En 1901, il fit son entrée chez les Frères des Écoles chrétiennes et prit comme nom nul autre que celui de Frère Marie-Victorin. Cette célèbre personnalité fut, on le sait, le fondateur et le directeur de l'Institut botanique de Montréal en 1922, et le fondateur du Jardin botanique de Montréal en 1931. Il fonda en 1923 la Société canadienne des sciences naturelles et la diriga jusqu'en 1940. Auteur de beaucoup d'ouvrages, on lui doit notamment celui sur la botanique du Québec : "La Flore laurentienne".

La rue Kirouac s'était appelée auparavant la rue Jacques-Cartier et la rue Saint-Flavien. Jacques Cartier (1491-1557) n'a pas besoin d'une longue présentation. Il suffit de rappeler que, natif de Saint-Malo, cet explorateur français fut surnommé le « découvreur du Canada ». Quant à Saint-Flavien, ce nom de rue provient de Flavien Durocher (1800-1876), curé-fondateur de Saint-Sauveur ; nous y reviendrons quand il sera question de la rue Durocher.

Conclusion : quand on voit une plaque de la rue Kirouac, on peut penser à François Kirouac mais aussi à son petit-fils Conrad qui, après avoir étudié tout près de NDG, devint le fameux Frère Marie-Victorin !

Michel.
(Merci au site http://www.archiv.umontreal.ca/ de l'Université de Montréal pour les photos.)

samedi 31 août 2013

Une nouvelle édition du livre sur NDG, à Saint-Sauveur en fête

Émilie Pintal (Lapierre), des Éditions Zëme, nous informe de la réimpression du livre de Dale Gilbert portant principalement sur la paroisse Notre-Dame-de-Grâce :
" Les Éditions Zemë seront à nouveau de la fête lors de l'édition 2013 de «St-Sauveur en fête» samedi prochain dès 12h! Venez vous procurer De cloches et de voix et rencontrer l'auteur Dale Gilbert. Nous vous offrirons également pour l'occasion d'acheter une superbe collection de cartes postales tirées de l'ouvrage et illustrant l'histoire de l'église et de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce, ainsi que celle du quartier Saint-Sauveur. 
Au plaisir de vous y croiser ce samedi! "
C'est samedi le 31 août sur la rue Saint-Vallier ouest, dans le secteur du Centre Durocher. Voici l'exemple (la grotte Notre-Dame-de-Lourdes) de l'une des cartes postales qui seront disponibles au kiosque des éditions :

Pour informations supplémentaires, se rendre au site :

Michel.

samedi 24 août 2013

Quelques mariages marquants, dont la douzaine d'unions simultanées en 1940

Continuant à compléter les sujets non encore traités, voici quelques mariages célébrés à Notre-Dame-de-Grâce :

Le curé Gérard Lefebvre révélait en 1974 que le premier mariage à NDG s'était déroulé le 3 janvier 1925, entre Joseph-Siméon Lepage dit Boulanger et Marie-Philomène-Alma Mercier, et avait été présidé par le curé Édouard-V. Lavergne lui-même.

Le 6 juin 1937, Valère Marcoux, maître-chantre, épousait Berthe Roberge. L'événement avait mérité une photo dans la Bonne Nouvelle.

La cérémonie la plus spectaculaire a sans doute eu lieu le 15 juillet 1940, c'est-à-dire dans le contexte de la deuxième guerre mondiale. Douze couples unissaient leur destinée (photo) :



Joseph-Albert Asselin et Marie-Diana-Irène Laperrière. 
Wilfrid Boucher et Marie-Marguerite-Jeanne Saint-Pierre.
Ludger Langlois et Marguerite-Thérèse Ringuette.
Victor-René? Guérard et Gemma Turcotte.
Gabriel Chamberland et Berthe Tessier.
Maurice Gosselin et Yvette Simard.
Wilfrid Pelletier et Georgette Lee.
Gaston Brown et Magella Carrier.
Jacques Lachance et Fernande Paradis.
Lauréat Matte et Cécile Fortier.
Jean-Baptiste Ouellet et Marie-Blanche Boutet.
Joseph-Th.-Albert Godin et Marie-Adrienne Boutet.

Michel

vendredi 16 août 2013

Les vicaires et leurs années de vicariat à NDG.

La liste des vicaires de Notre-Dame-de-Grâce déjà publiée comportait assez peu de dates. À l'aide d'informations provenant des revues "La Bonne Nouvelle" et "Le Flambeau", voici davantage de précisions sur leurs années de vicariat. On constatera que la plupart des dates sont approximatives, mais elles donnent quand même une idée sur leur situation temporelle.

Jules Lockwell 24-26
Arthur Ferland 25-27
Joseph Lévesque 26 (séjour écourté)
Arthur Lévesque 26-27
Eudore Bourbeau 27-31
J.-A. Bissonnette 27-29?
Paul Bouillé vers 26-36
Napoléon Tanguay 29-31
Gabriel Létourneau ? 31
Lactance Blais 31-35
Adrien Lanouette 33-38?
Eddy Rousseau 35-38?
Wellie Brulotte 38?-40?
Wilfrid Latulippe 38?
Antonio Guay 38?-41
J.-Léo? Plante 38?-40?
Gérard Gosselin 41?-45?
Georges Laberge 41?
J.-Albert Bélanger 41?-45?
J.-Noël Blanchet 43?-45?
Noël Simard 45?-46?
Joseph Rochette 45?-47?
André Cliche 46?-47?
Cyrille Duchesneau vers 49
Ernest Robitaille 45?-49?
Roland Godin 49?-51?
Jean-Baptiste Mathieu 51?-53?
Laurent Lacoursière vers 52?
Maurice Paquet vers 52?
Léon-Philippe Dancause vers 52?
Richard Richard 53-61
Jacques Dorval ?-63
Guy Dubois 61
Philippe Poulin 61-67
Victor Beaulé 63-66
Louis-Hébert Quirion 66-67
François Germain 67-72
Émilien Marois 72
Richard Turcotte 72-77
Jean-Luc Laflamme 77-81
Jean-Marie Pépin 81-88
Marcel Plamondon 88?-90

Les trois vicaires précédents furent des administrateurs économes, en absence de curé.

Voici les photos des vicaires des 25 premières années de la paroisse :


Pour voir les photos des vicaires qui leur ont succédé, on peut se rendre à cette page, où les années ont été mises à jour :

http://ndgquebec.blogspot.com/2008/11/les-vicaires-et-les-autres-prtres.html

Michel.

mercredi 7 août 2013

Décès de J.-Moïse Fradet en 1935


Jeudi le 31 janvier 1935 eurent lieu les funérailles de Joseph-Moïse Fradet, décédé le lundi précédent. 

Voici quelques extraits du texte paru dans la Bonne Nouvelle :
"Cette mort a été une surprise. Bien que malade depuis longtemps et sujet à des évanouissements, même à des paralysies partielles, il ne paraissait pas gravement atteint. Une maladie mortelle cheminait dans ses veines et rongeait sa vie. Entouré de médecins qui le déclaraient atteint seulement de maladie nerveuse, nul ne le croyait sérieusement malade et, bien loin de faire écho à ses doléances, chacun s'acharnait à lui répéter qu'il s'en faisait accroire.  
C'était un grand cœur tout en dévouement et en générosité. Jamais il ne refusait un service qu'on lui demandait, même si cela devait lui coûter un sacrifice. Doué d'une voix remarquablement harmonieuse et chaude au registre très étendue, maître-chantre à notre paroisse depuis dix ans, il n'était pas de ceux que l'on voit sortir de leur repos seulement quand il y a une piastre à gagner. Il chantait au besoin tous les soirs de l'année, au Salut du Saint Sacrement, aux Heures Saintes, serviteur à l'ancienne manière qui mettait son cœur dans son travail. 
Employé au Palais de justice, il s'était gagné l'affection et l'estime des avocats et de ses compagnons par sa bienveillance et son empressement à rendre service à tous, toujours avec la même politesse et la même cordialité.  
Aussi y avait-il foule à ses funérailles. Au chœur de l'orgue, les meilleurs chantres de la ville sont accourus lui apporter l'hommage de leur voix. Nos paroissiens ont rempli l'église, témoignage de sympathique reconnaissance. Près du catafalque se tenaient les Scouts compagnons de son fils Alexandre. Des Congréganistes étaient au prie-Dieu. Dans le sanctuaire, le père Maillard des Pères du Sacré-Cœur, le curé Lavergne, l'abbé Janvier Lachance, l'abbé Adrien Bernier(?), le vicaire Adrien Lanouette et bien d'autres. L'abbé (Jos-John) Hunt, curé de Saint-Jean de l'Isle-d'Orléans, a chanté le service.   
Monsieur Fradet laisse une veuve et dix enfants (dans le deuil)."

 La photo précédente a été prise au mariage d'une fille de Moïse Fradet, Armande, avec Jacques Gagnon, le 15 juillet 1950. Merci à Thérèse Fradet pour cette photo de mariage de sa soeur.

Michel.

jeudi 1 août 2013

Le tramway passait par Notre-Dame-de-Grâce

Le site internet "Histoire et société" rappelle l'époque des tramways électriques à Québec, qui s'étendit de 1897 à 1948. Le premier circuit entré en fonction circulait dans le quartier Saint-Sauveur, en partie sur le territoire de Notre-Dame-de-Grâce. En effet, à partir de la gare de tramways sur la rue Marie-de-l'Incarnation, au bout de la rue Hermine, les chars parcouraient cette dernière rue jusqu'à ce qu'ils rencontrent la rue Demers, segment qui appartenait à NDG.

La photo montre justement un tramway sur Hermine qui se dirige vers la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes pour rejoindre ensuite la rue Demers.

Notre collaboratrice Simonne Dumont a partagé avec nous ses souvenirs du parcours emprunté par les tramways à la Basse-Ville : après Demers, ils descendaient le boulevard Langelier puis s'engageaient dans la rue Notre-Dame-des-Anges (située entre Saint-Joseph Est et Des Fossés (Charest) et parallèle à elles). Au bout, ils montaient brièvement la rue de la Couronne pour tourner sur Des Fossés (Charest), rue qui se transforme en Saint-Paul. Après avoir atteint Dalhousie, c'était le retour vers l'ouest qui se faisait principalement par Saint-Vallier Est puis Ouest.

Simonne Dumont nous permet aussi de publier la photo suivante d'une carte postale, qu'elle conserve précieusement, envoyée en 1913, montrant le spectaculaire "char observatoire" (ou tramway d'observation) :



Le parcours ci-haut a été confirmé par Jérôme Bégin des Archives de la ville de Québec, qui nous a fourni gracieusement une carte des circuits des tramways de Québec.

La ligne du tramway de la Basse-Ville fut la dernière à être encore en fonction, avant la disparition de ce moyen de transport public en 1948.

Alain Verret nous a précisé que son grand-père Roméo Verret, qui était chauffeur de tramway sur cette ligne de la Basse-Ville, est décédé à 39 ans écrasé par son tramway suite à un accident. Merci d'avoir partagé sa photo.

Michel.
(le site internet mentionné est :
http://histoiresociete.blogspot.ca/2009/10/le-tramway-electrique-de-quebec-1897.html )